Mais bon sang, mais c’est bien sûr, l’évidence était devant nos yeux et nous ne la voyions pas. Tout cela est la conséquence logique de son éviction.
Alors qu’il effectuait un travail de fond depuis vingt années pour l’intégration des allochtones dans les limites de sa commune, donnant chaque jour de sa personne pour rencontrer, même de très près, les « nouveaux venus » afin de comprendre leur culture, leur religion, et leur démontrer les vertus d’une société libre et sociale, on lui a coupé l’herbe sous le pied.
Alors qu’il était, de par ses fréquents bains de foule (-ards), et de par sa connaissance approfondie de l’arabe et du Coran, le mieux à même de sentir le pouls de la population, et aurait ainsi pu pressentir le danger extrémiste, voire empêcher à lui tout seul que des jeunes partent pour la Syrie ou préparent des attentats en France, on lui a violemment repris son oreille si attentive et sélective.
Et regardez le résultat : pendant vingt ans, il ne s’est jamais rien passé sur son territoire et en deux ans, vlan, les djihadistes sont sortis de terre, les menaces sont devenues omniprésentes, MSJ est pointée du doigt dans le monde entier, les gens ne se sentent plus en sécurité.
Vite, rappelons Mr Moureaux, construisons lui un temple (ou une mosquée), érigeons lui des statues (ou un lieu de pèlerinage), mais faisons en sorte qu’il revienne vite, Molenbeek-St-Jean ne peut pas survivre sans lui.