Thikem's Blog

Pour ne pas cesser d'écrire

Facilités invalides

Franchement, est-ce qu’il n’est pas temps de mettre une bonne fois pour toutes fin à ce carrousel infernal des nominations des bourgmestres dans les communes à facilité?

Y’en a marre de voir d’une part les francophones revendiquer le droit d’envoyer des convocations électorales (entre autres) en français en se basant sur les lois fédérales, d’autre part les flamands se baser sur une circulaire pour refuser de confirmer ces bourgmestres dans leurs fonctions. Qui a raison, à la fin? Les lois fédérales priment-elles sur une circulaire régionale ou vice versa? Il n’y a donc personne pour trancher dans cet imbroglio et mettre un terme à la mauvaise foi de l’une ou l’autre partie?

Et surtout, je voudrais qu’on m’explique pourquoi, dans un pays où les trois langues officielles sont définies, on a laissé à des esprits étroits la possibilité d’exclure des actes officiels une de ces langues?

Et encore, c’est quoi ce tabou sur le territoire non modifiable des régions? Qu’est-ce que l’idée de rattacher les communes à facilité à la région bruxelloise bilingue et donc sans discrimination (et même outrageusement avantageuse por les politiques d’une communauté) a de si indigeste, si ce n’est de défendre une cartographie dessinée sur base des tricheries d’hommes politiques d’une région et sur la bêtise de ceux de l’autre?

Il n’y a vraiment que la politique pour pourrir à ce point le débat car, entre eux, que ce soit en public ou au boulot, les hommes de bonne volonté, quelle que soit leur langue maternelle, font des efforts pour communiquer et y arrivent toujours.

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Comedia del arte politico

Au vu des résultats des élections en Italie, je ne sais pas si il faut rire ou pleurer. Les deux probablement.

Rire du camouflet fait aux partis politiques qui nous assomment avec leurs promesses éternelles (presque jamais tenues) et leurs actes monodirectionnels (on prend toujours aux moins nantis pour accroître la fortune des autres, bref l’austérité pour tous sauf certains priviliégiés – je caricature:-), leur sérieux de façade et leur éthique à géométrie variable. Deux partis, celui d’un clown et celui d’un escroc, proposent n’importe quoi et interfèrent avec le processus démocratique italien car des italiens inconscients ou excédés votent pour eux.

Pleurer de la bêtise des gens qui utilisent leur droit de vote comme un bâton plutôt que comme un outil pour améliorer la société, tout cela parce que les politiciens se sont mis hors jeu du terrain des réalités et essaient de conserver à tout prix un modèle économique et social qui s’essoufle et a montré ses limites. Il est grand temps de passer à autre chose, les hommes politiques en sont incapables, les gens ne comprennent rien et votent n’importe comment.

Jean qui rit, Jean qui pleure, qui calmera son malheur?

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Informer ou mésinformer?

J’ai beau ne pas trop apprécier le style et l’action de Bart de Wever, je ne peux que regretter l’attitude de ceux qui veulent lui mettre sur le dos le dossier de ce jeune homme battu à mort par des policiers.

Les faits se sont passés bien avant son investiture et c’est le bourgmestre socialiste de l’époque qui a couvert ces faits. Demander à BdW de suspendre illico le policier sans connaître les tenants et aboutissants du dossier tient de la malhonnêteté politique, et sa réponse (ne pas agir dans la précipitation et dans la méconnaissance) est mesurée et logique.

Je regrette que certains médias, peut-être entraînés par des opinions trop tendancieuses, ne se soient ici discrédités (si cela était encore possible) en se trompant de cible et en faisant des amalgames malheureux. La presse dérape et perd de vue son rôle d’informer correctement, une fois de plus.

Et après, on s’étonnera que l’opinion des gens soit aussi erronée sur les sujets sensibles.

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Maudit chiffre!

Journée émotion, le chair de ma chair fête ses dix-huit ans aujourd’hui.

J’ai le coeur gros de la savoir si belle et forte, et, avec cette étape, de voir disparaître le dernier lien social qui pouvait la retenir auprès des siens, sans parler du lien alimentaire et financier dont elle pourrait se détacher sans problème si elle le désirait.

Il ne subsiste donc plus que le lien affectif, lien élastique qui permet la distance et l’antagonisme sans jamais se rompre, jusqu’au jour où son objet principal changera, réléguant au second plan les attaches filiales.

Nous n’en sommes pas encore là mais, le temps passant, il faut que je me fasse à l’idée que cela arrivera, à la fois pour son bonheur et pour ma douleur, sentir une partie de soi se détacher ne se fait jamais sans un pincement au coeur.

Ainsi va la vie, on n’élève pas ses enfants pour les garder auprès de soi, on leur apprend à voler de leurs propres ailes et on les laisse libres de revenir de temps à autre au nid que leur absence rend si désespérément vide.

Mais un père peut-il vraiment accepter une si cruelle réalité?

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Exclusions du chômage

Les allocations de chômage: utiles ou contre-productives?

Débat qui touche vite à l’épidermique lorsque les participants ne regardent que leur petit nombril et évitent de penser globalement.

Pour sûr, il n’y a pas, dans notre occident en crise, du travail pour tout le monde et le coût des salaires poussent bon nombre d’entreprises à la délocalisation, mais pour des choses que d’autres ouvriers peuvent faire aussi bien qu’ici. Plus de support à l’innovation et à la recherche permettrait de faire des productions uniques et garantir les emplois locaux.

Pour sûr, il y a des personnes non qualifiées (ou mal embouchées ou feignantes) qui ont difficile à se caser, mais il y a plein d’emplois vacants qui ne trouvent pas preneurs alors qu’avec un peu d’efforts et de formation, des chômeurs volontaires pourraient trouver chaussure à leur pied.

Bien sûr il y a des profiteurs et des parasites qui trouvent pratique de dépendre de la société, de ne pas se bouger ou de se lamenter sur ce monde cruel qui s’occupe si peu d’eux. Il y en a même aussi qui se font des mois meilleurs que les travailleurs honnêtes, en bossant au noir. On râle quand on les connaît mais personne ne dénonce leur égoïsme coûteux pour tous.

Alors, oui, il est temps de mettre fin à cette politique d’assistanat obligatoire qui fustige les entreprises, les états, la crise, etc, et ne pousse pas les hommes à se bouger pour trouver un emploi. Il est trop facile de jouer les caliméros et d’attendre que les autres, toujours les autres, vous donnent la becquée. Combien de ces exclus du chômage vont, sans se remettre en question, se rabattre sur les CPAS pour prendre le relais?

Je suis déjà passé plusieurs fois par le chômage et, pour les courtes durées, je trouve que c’est une protection sociale utile. Mais pas à vie, pas pour quelqu’un qui a envie de se battre et de se sentir utile à la communauté.

Et puis, la générosité, c’est bien quand on en a les moyens et que les bénéficiaires ne la prennent pas pour un dû.

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Evasion vitale

La majorité des gens ne se rend pas compte qu’elle vit dans une réalité subjective qui n’a rien à voir (ou si peu) avec LA réalité. Pire, chacun s’imagine que le monde tel qu’il le perçoit et l’interprète est la seule et unique version acceptée et que tous les autres ont la même façon de comprendre et de raisonner. Grave erreur qui est source d’incompréhension, d’intolérance et de conflit, et surtout de stagnation personnelle.

Pourtant, à la naissance, chaque enfant a à sa disposition un champ infini de possibilités pour développer son existence. Bémol, au fur et à mesure de sa croissance, la famille, les amis, les professeurs, la société vont construire des murs autour de lui, bloquant un à un les accès à d’autres possibles, jusqu’à ce que, arrivé à une certaine étape de sa vie, il ne puisse plus que faire de son mieux pour survivre à l’intérieur du labyrinthe claustrophobiant des limites (auto-)imposées.

Le désespoir n’est cependant pas permis car, au-delà de ces murs, les potentialités sont toujours là, cachées mais accessibles pour peu que l’on se donne la peine et le courage de grimper et passer de l’autre côté, et voir cette part désormais inconnue de notre personnalité qui ne demande qu’à revenir dans la lumière et se développer comme une graine en dormance. On peut toujours saper les limites et s’évader (un peu) de cette prison mentale.

Pour sûr, la tâche n’est pas facile, on n’a rien sans douleur, faut-il pour cela porter des oeillières jusqu’à la fin de sa vie et dormir irréalisé mais tranquille?

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Code de la déroute

Ce que j’ai vu m’a tellement soufflé que l’envie d’en parler me tenaille.

J’étais au pont Van Praet sur la file de gauche pour aller longer le canal vers le pont de Laeken. Le feu passe à l’orange, les deux voitures devant moi passent quand même (le passage au vert est dramatiquement court) et je stoppe lorsqu’il passe au rouge pour la file qui tourne à gauche, tranquille. Rien d’extraordinaire, donc.

Les autres bandes passent encore au vert pour remonter vers la droite, je suis à l’arrêt depuis quelques secondes, les véhicules qui vont passer sur le pont Van Praet s’ébranlent. C’est alors que je vois arriver plein gaz une voiture qui remonte ma file et, sans aucune hésitation, tourne à gauche et coupe la route aux véhiçules qui prenaient de la vitesse. Complétement taré!

C’est dans ces moments-là qu’on aimerait voir un radar flasher ou une voiture de la police débouler, mais bien sûr, rien de tout cela. C’est à regretter que nous, citoyens responsables, nous ne puissions pas dénoncer ce genre de comportement dangereux. Je ne parle pas de délation, les gens qui accusent dans l’anonymat me dégoûtent, mais d’indiquer à la justice, preuves et témoignages à l’appui, les conducteurs qui mériteraient à tout le moins une amende at/ou un retrait de permis pour leur mépris des autres et du code de la route.

On peut toujours rêver avant que la conduite à Bruxelles ne devienne un cauchemar.

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Toujours du vent (scolaire)

La Belgique est vraiment un pays de fous. D’abord un idiot parle de supprimer la Sûreté de l’état, ensuite on s’inquiète de ce que la Sûreté de l’état surveille des professeurs qui ont des liens avec des sectes dans le cadre de leur travail, alors qu’on ne s’offusquerait pas que la police soit au courant des rencontres d’un journaliste avec un chef mafieux. Il me semble normal que, sur ces matières sensibles, la Sûreté veuille savoir s’il n’y a aucun risque de prosélytisme.

Par contre, que des quartiers entiers de nos villes soient déjà tombés sous la domination d’une secte qu’il ne faut plus nommer, secte qui pousse à éliminer les fondements même de la démocratie et notre style de vie (rien de moins!), on préfère ne pas en parler, politiquement correct oblige, cela pourrait heurter des susceptibilités et remuer une fange bien trop dérangante.

Alors on brasse du vent pour ne pas sentir les rafales de l’orage prochain.

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Encore du vent (solaire)

Les wallons vont recevoir de l’électricité gratuite, c’est Byzance! Hélas, encore une belle annonce de responsable politique pour dissimuler leur actes derrière un écran de fumée social.

Non seulement, rien n’est fait, mais en plus, le coût des certificats verts des panneaux solaires va faire grimper la note de tous les ménages pour favoriser les entreprises et ceux qui ont les moyens et l’opportunité de s’offrir une telle installation. C’est presque du « je donne aux riches et je prends aux pauvres ».

Le solaire sous nos latitudes relève plus du gadget ruineux que du bon plan, sans compter son empreinte écologique dramatique et le fait que c’est plutôt un marché juteux pour les chinois qui peuvent inonder nos pays de leurs produits moins chers (et de moindre qualité?). Encore un fiasco budgétaire que la population doit payer aujourd’hui même si elle n’en bénéficie pas!

Ne verra-t-on jamais une politique énergétique bien raisonnée?

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Chronique d’un foirage annoncé

Premier bilan du décret inscription scolaire pas vraiment bon? Les hommes politiques vont vous assurer que ce n’est pas le cas, qu’il est trop tôt pour juger, qu’ils ont déjà fait des changements et en ont prévu d’autres, et blablabla et glouglouglou, noyons le poisson pour ne pas reconnaître ce que la majorité des commentateurs avaient annoncé quelques années plus tôt.

A savoir que ces élèves ayant suivi des primaires dans des établissements peu renommés, à qui on avait fait miroité l’espoir d’un meileur enseignement dans le secondaire parce qu’ils auraient accès à des programmes ainsi qu’une mixité plus motivants, se retrouvent pour la plupart complètement largués et forcés de revenir à leur école précédente, qui doit de ce fait redoubler d’efforts pour les faire reprendre un cursus scolaire à leur portée. Que de temps gâché pour une illusoire idée de « tous égaux devant l’accès aux écoles réputées ».

Et c’est sans compter tous les tracas causés dans ces dernières pour tenter de sauver ce qui pouvait l’être, autant les élèves au niveau bas de connaissances que la quiétude des cours et préaux envahis d’élèves en décrochage involontaire ou non. Seuls les plus motivés peuvent suivre, les autres sont renvoyés tôt ou tard à leurs chères écoles (à discrimination positive ou autres).

Il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que lancer des enfants d’une école primaire faible dans l’arène d’une école secondaire forte c’était foncer tête baissée dans un mur. C’est un peu comme envoyer sur route verglacée un conducteur à qui on a seulement appris à rouler dans un parking couvert.

Mais certains partis politiques sont, malheureusement pour cette génération sacrifiée, trop absorbés par la recherche démagogique de votes que pour réfléchir sainement.

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