27 septembre
Italie : attention à ne pas défier trop longtemps l’Histoire. Cent ans exactement plus tard, le parti « héritier » du fascisme de Mussolini revient au pouvoir.
Allons, allons, il ne faut certes pas oublier l’Histoire et ses horreurs passées, mais il ne faut pas non plus croire que rien n’a changé depuis. Le parti de Mme Meloni est qualifié en Italie de parti de centre-droit, à juste titre. Lisez son programme plutôt que la condamner sur un classement manichéen. La marche sur Rome d’il y a un siècle n’a rien à voir ici.
Mais bien évidemment, il ne faut jamais émettre d’interrogation sur le « pourquoi », il faudrait pour cela évoquer des sujets que la bien-pensance réprouve.
Hélas, depuis le temps qu’on prédit à la gauche que ses choix politiques ne pouvaient que mener à la situation actuelle… Pourquoi se croit-elle obligée de faire aujourd’hui mine de s’en étonner ? Rien de plus malhonnête que de déplorer les conséquences d’événements dont on chérit les causes.
Comment se défaire de cette situation, alors ? En mettant en place une démocratie directe (certes imparfaite) dans laquelle les gens se sentiront écoutés, quitte à commettre des erreurs. Au lieu de cette pseudo-démocratie qui n’est qu’un libéralisme juridique désincarné et dont les règles sont faites par des technocrates dans l’intérêt dont on ne comprend pas bien (ou trop bien) qui.
Je ne me fais toutefois aucune illusion : perdre le contrôle est inacceptable pour les élites qui préfèrent encore (et jusqu’à l’insupportable) se persuader que l’argent, les pressions politiques, la Commission Européenne, les USA, ou tout autre main invisible, feront le nécessaire pour remettre ces vilains extrémistes dans les bas-fonds qu’ils n’auraient jamais pu quitter si nos élites avaient, ne fut-ce qu’un peu, pris la température de l’inquiétude citoyenne. En conséquence, le mouvement ne s’arrêtera pas et c’est salutaire, car il est grand temps de revoir les fondamentaux de la société.
La montée des extrêmes est en tout cas un bon rappel du danger sous-jacent, et de la procrastination des partis démocratiques à adopter la seule attitude qui les ramènera au pouvoir : l’honnêteté et le dévouement à la population au lieu de la particratie sclérosante actuelle.
Les multiples crises que nous vivons forment le terreau privilégié où la colère et la déception peuvent croître rapidement jusqu’à l’explosion. Que l’avenir fasse que cette extrême droite montante ne commette pas l’irréparable !