Le tribunal de première instance de Bruxelles a ordonné à l’Etat, ce mercredi, de mettre fin aux mesures exceptionnelles prises dans le cadre de la pandémie, mesures jugées illégales, et ce dans les 30 jours. Une astreinte de 5.000 euros par jour sera due si l’Etat ne se conforme pas à la décision.
Et les anti-mesures Covid se lèvent en chœur pour applaudir.
Mettons nous bien d’accord : cette décision ne vise absolument pas à supprimer les mesures mises en place, et ce n’est nullement le but de l’action intentée par la Ligue des Droits de l’Homme. Ce dont il s’agit ici, c’est de donner dans les 30 jours un cadre légal aux mesures prises, donc une loi passant par approbation au parlement.
Vu que nous vivons en particratie, nul doute que la loi en question sera approuvée majorité contre opposition, avec quelques débats où chacun pourra faire part de ses craintes et griefs, pour ensuite voter en « âme et conscience » suivant la ligne dictée par le parti.
Par contre, les mesures pourraient être inscrites dans une loi, et auront donc un caractère bien plus définitif qu’actuellement. Pas sûr qu’on aura gagné au change.
Par exemple, sur base de cette loi, on pourrait continuer à interdire l’alcool après 20h ou de se balader entre minuit et 6h. L’alcool, on vous dira que cette une bonne loi, qui vise à la santé publique, et le couvre-feu, c’est mieux pour la sécurité des bonnes gens…
Alors, avant de vous réjouir de ce jugement, voyez plus loin que le bout de votre nez (masqué en public, en principe).