Un bon point mais…

Asile et migration : le fédéral crée une task force chargée de trouver entre 2.000 et 4.000 places d’accueil. L’intention est de permettre ainsi d’assurer l’accueil d’hommes seuls.

Pour faire face au pic d’arrivées et traverser l’hiver, annonce le cabinet du Premier ministre Alexander De Croo. Ces places temporaires s’ajouteraient aux initiatives déjà prévues dans le Plan hiver de la secrétaire d’État Nicole de Moor. À ce jour, 34 000 places d’accueil sont mises à disposition en matière d’asile, rappelle le cabinet De Croo. La liste d’attente pour obtenir une place tournait ces dernières semaines autour des 2.000 places.

La piste est aussi lancée pour dupliquer en Wallonie, via la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’initiative prise en Flandre de recourir aux centres de jeunesse et vacances.

Tout cela est très humaniste, mais le problème restera impossible à régler tant que les passeurs ne seront pas arrêtés et que les migrants ne seront pas mieux informés sur la situation réelle dans les pays occidentaux.

Brassage d’air

28 septembre

Magnette, Bouchez, Nollet : l’accord pour une réforme des institutions francophones.

Les présidents du PS, MR et Ecolo ont négocié en secret ces derniers mois. Ils tiennent une feuille de route sur la refonte de la Fédération Wallonie-Bruxelles : réduction du nombre de ministres et transfert de compétences aux Régions. L’idée : introduire sous peu une « résolution » avec tout cela au parlement francophone. Il y a encore des points de friction, mais bien moins nombreux que les convergences. L’objectif : plus d’efficacité et de lisibilité, des économies de fonctionnement, un signal fort envoyé aux partis flamands.

Mais quelle bonne nouvelle ! Attention, n’oublions pas que nous sommes en campagne. Après les élections, la feuille de route se sera égarée dans les méandres de l’administration.

De fait, pas de fusion FWB-RW, beaucoup de conditionnels « on ferait ceci », immédiatement suivi d’un « mais… », on diminuerait le nombre de ministres (combien ?), de députés (60, non mais, pas tout de suite, pas trop vite… après les élections peut-être), on transférerait des compétences aux Bruxellois, oui, mais à quelle institution ? On ne sait pas ; on transférerait ceci… mais le MR n’est pas d’accord. Et on se garde bien de parler des provinces, dont la suppression avait été annoncée il y a… des dizaines d’années. Bref, n’est-ce pas là juste du vent pour attirer les électeurs ?

La question institutionnelle fondamentale reste toujours comment concilier le point de vue flamand de 2 communautés et le point de vue francophone de 3 régions. Les Flamands sont toujours pour la tutelle des communautés flamande et francophone sur Bruxelles alors que les Francophones reconnaissent l’autonomie bruxelloise. Donc, on n’y est pas encore…

Métro, c’est trop

Métro bruxellois : un accord, une reprise de chantier et cinq ans de retard. La Stib et le consortium Toots sont parvenus à trouver un terrain d’entente concernant la relance du chantier de la ligne de métro 3 à hauteur du Palais du Midi, à Bruxelles. La Stib vise désormais une entrée en service sur le tronçon entre Albert et Gare du Nord en 2030.

2030 ? Je ne sais pas s’il faut en rire comme d’une bonne histoire belge ou en pleurer.

Dans les autres capitales européennes (Paris, Madrid, Vienne,…), on arrive à construire des nouvelles lignes de métro en 3-4 ans et qu’ici, pour juste adapter un tronçon déjà existant (avec certes un peu de génie civil), on va mettre 8 à 10 ans (et on ne parle même pas du tronçon Nord).

Quand on prend un problème à l’envers, voilà ce qui arrive. Commencer par le Sud alors que c’est le Nord qui est censé justifier l’ensemble (et où doit se trouver le dépôt des rames), bâcler l’étude du sous-sol (sur les deux tronçons)… Amateurisme, dites-vous ?

Il faut vraiment aimer le métro à tout prix et dépenser l’argent que l’on n’a pas.

On cherche en vain le ou les avantages que ces dépenses pharaoniques (4,7 milliards budgétés, mais ce sera plus onéreux, comme d’habitude !) vont apporter aux Bruxellois.

Ceci dit, des nouvelles du RER ?

Toujours moins…

26 septembre

Entre le minerval, le matériel académique, les déplacements et parfois le logement, parents et étudiants s’interrogent sur le coût d’une année d’études dans l’enseignement supérieur. Selon les estimations réalisées par « Le Soir », une année d’études vous coûtera entre 3.000 et 10.000 euros.

Plaignons-nous ! Bien sûr qu’une année dans l’enseignement supérieur coûte très cher et ce dans tous les pays, mais ce sera toujours trop cher pour certains. Cependant, rappelons-nous que ce qui est gratuit n’a pas de valeur, et moins on paie, moins on s’implique.

Aux USA les étudiants demandent un prêt à la banque rien que pour payer leurs études qui coûtent 20.000$, 40.000$, voire 100.000$. Et le résultat est extraordinaire : les auditoires sont pleins (chez nous, ce sont plutôt les bars d’étudiants qui sont pleins), les étudiants … étudient (étrange, non ?) car ils savent que tout échec leur coûtera encore plus et – une fois leur diplôme en mains – ils cherchent assidûment un travail (car il faut bien rembourser le prêt). Et – effet collatéral – le panel de « masters » proposé par les universités est aligné aux offres d’emplois.

Il faut ajouter qu’aux USA, les entreprises et les universités sont partenaires et se parlent : les entreprises proposent aux « meilleurs » étudiants de les engager pour deux ans et, s’ils sont satisfaits de leurs performances, elles effacent leur dette de formation.

Donc, certes un coût très élevé des formations supérieures, mais avec une assurance au bout du parcours d’avoir un job et pour les plus performants une ardoise effacée.

En revanche, en Belgique…

CQFD?

Plus d’un Bruxellois sur dix souffre de problèmes de santé mentale.

Même proportion chez nos élus ?

Maintenant je comprends mieux pourquoi il y en a encore qui roulent pour Écolo ou le PS…

Trêve de plaisanteries, je me demande si les pays pauvres sont moins atteints que nous. Tant il est vrai que, dans ces régions, les gens doivent apprendre à s’assumer. Ils n’ont ni le temps, ni les moyens de s’offrir le luxe de souffrir de troubles psychologiques.

Rageant

24 septembre

Mais c’est ainsi que tout sport peut avoir son lot de surprises et de désillusions.

A l’entame du match, nous étions plutôt confiant, l’équipe adverse semblait à notre portée et, avec la plupart de nos meilleurs joueurs sur le terrain, notre niveau de jeu était bien supérieur à celui de nos opposants. C’est ainsi qu’après un quart d’heure de jeu, nous menions 1 à 0 sur un superbe penalty, alors que je n’avais même pas eu la moindre intervention dans le jeu.

Par la suite, plus rien ne tourne en notre faveur. Nous dominons toujours, un shot s’écrase même sur le piquet adverse, mais nos attaquants ne parviennent plus à tromper le gardien adverse. Et ce qui devait arriver arriva : sur une contre-attaque sans danger, un de mes défenseurs contrôle mal la balle qui arrive dans le stick d’un attaquant qui n’en demandait pas tant et ne se fait pas prier pour me crucifier d’un envoi bien placé.

Malgré la succession des attaques et occasions, nous ne parviendrons pas à reprendre l’avantage, et il s’en fallu de peu que je n’encaisse un deuxième but, ce qui aurait été le coup de massue vu que, au final, nous avons largement dominé les débats.

Quand ça ne veut pas entrer…

Bof !

23 septembre

Pas top la journée.

L’enterrement de ma tante Raymonde le matin, mon père aux urgences puis en observation à l’hôpital pour une grave infection urinaire, ma puce qui souffre de neuropathie dans la jambe et peut difficilement marcher sur une longue distance, on peut rêver mieux pour un samedi.

Ainsi va la vie, surtout lorsqu’elle semble plus proche de la fin, la vieillesse voit plein de choses partir, les parents, la santé, l’autonomie, la force, les facultés mentales…

Dur marché du travail

Les jeunes sont-ils trop peu préparés à trouver un emploi ? Ils viennent à peine de tourner le dos au monde scolaire et doivent à présent chercher du boulot. Un saut dans l’inconnu pour près de 50.000 jeunes en Fédération Wallonie-Bruxelles. Avec des peurs, des espoirs et une idée plutôt optimiste du moment où ils décrocheront leur premier emploi.

Décrocher un premier emploi n’est certes pas facile mais les auteurs de cet article auraient tout aussi bien pu trouver pour leur article des jeunes un peu plus débrouillards et à l’esprit moins assisté qui connaissent les démarches à entreprendre pour tenter de trouver un poste. Se focaliser seulement sur les moins dégourdis ne peut que donner l’impression que la jeunesse actuelle est larguée une fois les études terminées.

Comment nous, les plus âgés, avons-nous pu survivre à une époque où il n’y avait pas Internet et où toutes ces aides n’existaient pas ? Nous en avons écrit des candidatures spontanées à envoyer par lettre affranchie, en espérant décrocher une interview. J’ai l’impression, en lisant cet article, que plus on met en place des systèmes d’assistance et moins les gens sont capables de s’assumer.

De nombreux jeunes arrivant à l’heure actuelle sur le marché de l’emploi savent comment poser une candidature (que ce soit en ligne ou par mail) sans devoir s’adresser pour cela au Forem, à l’Onem ou à Actiris. D’autant que ce ne sont pas les sites de recherche d’emploi qui manquent sur le web. Lorsque j’ai entamé ma carrière, internet n’existait pas. Aujourd’hui, grâce à internet, l’information est beaucoup plus accessible.

Mais le CV n’est pas tout : il faut pouvoir montrer de la motivation et convaincre l’employeur de son investissement dans l’entreprise. Quand j’entends les jeunes dirent qu’ils veulent un beau salaire et, avant tout, privilégier leurs loisirs, je comprends le dilemme des employeurs…

Sérieux ?

21 septembre

Conner Rousseau accusé de racisme après une altercation avec la police. Une enquête a été ouverte par le parquet de Flandre-Orientale après un incident survenu le 1^er septembre entre la police et le président de Vooruit à Sint-Niklaas.

Conner Rousseau participait à une fête dans la commune à l’occasion de la « Vredefeesten », une manifestation lors de laquelle des montgolfières décollent de la Grand-Place. Des policiers s’étaient postés devant un café alors qu’ils avaient reçu l’ordre de dégager le passage, ce qui aurait provoqué le mécontentement de plusieurs participants dont le président socialiste flamand.

Conner Rousseau aurait prié ces derniers de se rendre à d’autres endroits de la ville « où leur présence serait plus utile ». Des propos perçus comme « racistes ». À la suite de cette altercation, filmée par la bodycam de l’un des policiers impliqués, un procès-verbal a été rédigé pour propos racistes et xénophobes.

Le parquet doit maintenant décider de poursuivre ou non le président de Vooruit, ce qui impliquerait en principe une levée de son immunité parlementaire.

Question : peut-on m’expliquer en quoi dire à des policiers de se rendre à d’autres endroits de la ville « où leur présence serait plus utile » est raciste ? Etaient-ils de couleur plutôt que blanc ? Ou musulmans plutôt que catholiques ? Et dans l’un de ces cas, Conner Rousseau ne pouvait-il leur faire cette demande, éméché ou pas ?

Réponse possible : parce que nous visons à une époque où une simple déclaration comme « je préfère habiter à Auderghem qu’à Ganshoren » peut déjà faire de vous quelqu’un de suspect ?

Ou alors, on ne nous dit pas tout dans la presse (nan, ce n’est pas possible ça… lol).

Plus sérieusement, on nous raconte régulièrement que le parquet est débordé, que le nombre de dossiers en retard est monstrueux, et on vient le solliciter pour ça. Non mais allez quoi… Il n’a ni pissé sur un combi, ni frappé les agents ; si les forces de police deviennent susceptibles, il y a d’autres individus qui font montre de plus d’agressivité, et sont bien plus insultants, mais pour lesquels ils semblent bien plus tolérants.

Quand économie et fric priment

La Commission européenne propose de renouveler pour 10 ans (jusque fin 2033) l’autorisation du glyphosate. On parle bien de cette saloperie qui empoisonne durablement le sol et est toxique pour les espèces animales et végétales, comme pour l’être humain…

Cette proposition de Bruxelles précise que l’usage de glyphosate doit s’accompagner de «mesures d’atténuation des risques» aux alentours des zones pulvérisées, en «apportant une attention particulière» aux effets indirects sur l’environnement. Si je n’avais pas mal au cœur, je rirais de cette superbe poudre aux yeux…

Bye Bye les abeilles et tout ce qu’elles nous apportent. Merci la Commission Européenne de se mettre au garde à vous devant le pognon et Bayer. Cette proposition, si elle est adoptée, démontrera une fois de plus que les instances européennes ne se préoccupent absolument pas de l’écologie. N’existe-t-il pas des alternatives valables à l’utilisation de ce poison ?

Bien sûr, ce n’est qu’une proposition de la Commission et, au final, ce sont les États membres qui voteront pour ou contre. Si une majorité se dégage en faveur de l’autorisation, la responsabilité devra être trouvée chez les gouvernements des différents pays. Mais ils auront beau jeu de pointer l’UE et l’UE fera de même en disant qu’elle n’a fait que proposer.

Une bien belle manière de ne jamais prendre ses responsabilités…