On vit dans un monde où tout respect semble peu à peu disparaître.
Dernièrement, un de mes amis visitait la maison d’Érasme à Anderlecht et, lorsqu’il voulut faire le tour du jardin, la réceptionniste lui réclama sa carte d’identité. Interloqué, mon ami lui en demande la raison, et elle lui révèle qu’en échange de sa carte, il recevra la clé des portes du jardin car celui-ci a dû être sécurisé suite au vandalisme et au sans-gêne des jeunes du coin qui y venaient pour s’amuser aux dépends des plantations.
Autre exemple : à l’entrée d’un bois près de mon domicile, il y a deux bancs sur lesquels quelques personnes viennent s’asseoir afin de déguster de délicieux sandwichs ou de bons hamburgers pré-emballés et, au lieu de déposer leurs déchets dans la poubelle (souvent débordante, je vous l’accorde) située à deux mètres, les laissent par terre, sans doute trop fatigués par la digestion pour se déplacer un peu.
Et qu’a fait la commune pour remédier à cet étalage de sacs, cartons et canettes ? Dans un grand geste de tolérance, elle a retiré ladite poubelle. Comme cela les dégoûtants ne se sentiront plus obligés (je ne pense pas qu’ils soient gênés) de jeter leurs crasses dans le récipient adéquat.