Thikem's Blog

Pour ne pas cesser d'écrire

A fond de vie

Boire, m… moi, jamais!

Si, si, je vous assure, pas une goutte de toute la journée. Ou alors, juste une, de quoi se revigorer quand j’ai un coup de mou?

Mais je ne bois pas, du moins, pas régulièrement, un petit verre par ci, par là, il n’y a pas de dépendance, c’est juste culturel, je consomme en famille, ou avec des amis, ou pour les grandes occasions. Ce n’est pas de l’addiction,  juste une prise d’ambiance, je ne veux pas faire tache, Bob, c’est bon pour les autres, moi je suis raisonnable, il me faut quelques centilitres, juste assez pour participer à la fête, pas suffisamment pour être saoul, pas besoin d’en arriver là, je connais mes limites, je tiens bien l’alcool et je suis parfaitement capable de m’arrêter quand il faut.

Ca va, ça va, j’arrête là! Toujours le même discours. Je suis maître de mes actes, les autres sont de pauvres épaves sans volonté, moi seul ai la suprême capacité d’évaluer le moment où le taux sanguin est proche de la limite. Ce n’est pas une élocution bredouillante et une démarche houleuse qui signifient que je ne suis plus en état de conduire.

Et puis, je vous emmerde, je me sens très bien, où elle est cette serrure, lâchez-moi, je n’habite pas loin, la voiture connaît la route, vous voyez, tout va bien, j’ai passé la première sans caler, allez, foutez-moi la paix, j’ai envie de rentrer chez moi.

Sommeil, lumières trop fortes, route floue, klaxon, pas dormir, route… paupières lourdes, secousses, coup de volant pour… merde, gros phares, ébloui, qu’est ce que…

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Ô Allergie sans moi

Ca me gratouille, ça me chatouille, ça me donne des idées (de papier de verre), j’peux pas m’en empêcher, Dieu me pardonne, j’ai besoin d’me gratter…

J’ai des démangeaisons partout, à croire que j’ai des milliers de petites fourmis qui se baladent dans mon cuir  chevelu, dans la peau grasse de mon dos, sous les manches de ma chemise, entre les orteils, au fond des chaussettes, dans les conduits auditifs, dans la raie…

Partout, elles grouillent partout, et ni mes serres aux ongles tranchants ni aucun grattoir improvisé ne les fait fuir. J’ai besoin d’un soulagement cutané, d’un apaisement liquide ou mécanique, une crème, une pilule, une lotion, une poudre, quelque chose, n’importe quoi, mais quelque chose qui agisse vite sinon je vais devenir fou!

Je suis à poil, je rampe sur le dos pour râper ma peau dorsale sur le tapis rêche, je fais des va-et-vient verticaux contre le crépi du mur, je m’arrache la peau avec des râpes hétéroclites, il faut que cela cesse…

Bon sang, mais qu’est-ce que j’ai pu manger pour réagir ainsi? Des oléagineux dissimulés, des pollens égarés, des denrées avariées? Qu’importe, je ne veux plus y penser!

Hein, quoi? Il n’y a plus d’antihistaminiques? Je vais devoir attendre que ça passe? On se fout de moi, je risque à nouveau l’oedème de Quincke.

Ca y est, c’est parti, je le sens, je gonfle, Hulk va en pâlir de jalousie, et puis ce sera la faiblesse et l’évanouiSSSS…..

 

 

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Effusion sudoripare

Tout (ou presque) est dans le litre… pardon, le titre!

La sueur qui suinte de tous les pores, l’eau qui ruisselle au long des sillons cutanés, les gouttes qui glissent le long des tempes et s’écrasent de part et d’autre du corps, les mains moites qui souillent les documents urgents.

Les vêtements qui collent au corps, faisant redouter le moindre contact avec un siège, un dossier, un bureau.

La boisson fraîche devenant trop vite tiédasse, les distributeurs qui se vident, les aircos qui peinent à fournir une température supportable, l’humidité ambiante semblant s’être réduite à un pourcentage sous la virgule, l’air figé au point de faire regretter les bourrasques hivernales.

Chaud, chaud, chaud! Trop chaud, trop vite!

Et dire que les bouleversements climatiques annoncent une récurrence pour ce type de canicule!

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Atrophie carpienne

Je plaide aujourd’hui pour une cause qui semble perdue tant l’humanité semble s’en désintéresser.  Et quand je dis humanité, je pense en fait à une partie assez importante de celle-ci, dont une fraction se fout nonchalamment des symptômes débilitants qui touche  l’autre frange, non négligeable, de nos concitoyens. Et, sans intervention d’une autorité ou d’une puissance supérieure, la situation ne fera qu’empirer et les victimes de cette terrible affection contagieuse vont envahir nos contrées et répandre ce mal en tous lieux.

Les conséquences de ce fléau peuvent s’observer partout, il suffit d’être un peu patient et de se poster aux endroits précis où se manifestent les effets de la maladie; alors, armé d’un compteur ou d’une bonne mémoire, on peut tranquillement additionner et calculer la proportion de cas pathologiques. Le  bilan s’avérera affligeant, j’ai moi-même effectué l’analyse depuis un poste d’observation mobile et je peux affirmer, sans exagérer, que plus de la moitié des sujets observés sont porteurs de cette déficience acquise dès un âge de plus en plus jeune.

Mais de quoi peut-il bien s’agir, vous demandez-vous avec anxiété? Allons, ne faites pas l’innocent, si ça se trouve, vous êtes déjà contaminé et vous faites comme si ce n’était pas grave. Ou pire, vous niez la maladie et rationalisez les effets débilitants qui affectent votre comportement quotidien. Ne protestez pas, je vous ai déjà dit que la contagion se généralisait dans l’indifférence générale, presque tout le monde s’en préoccupe comme d’une guigne et aucun remède ne semble efficace; alors un petit aveu, une simple reconnaissance de la réalité ne peut que vous faire du bien.

C’est vrai quoi, enfin, avec cette ankylose invalidante qui touche le poignet gauche des conducteurs, qui voudrait affronter la douleur immense subie lors de ce mouvement d’une violence extrême qui actionne le clignoteur, un véritable traumatisme qu’il faudrait subir pour le seul avantage des autres usagers de la route?

Certainement personne! Pas vrai?

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Coup (très) franc

Je reviens le temps d’un post à un, non deux faits de match similaires lors de la compétition de football.

Il y a d’abord le tackle trop appuyé de Witsel qui a envoyé Wasilewski à l’hôpital avec multiples fractures de la jambe. Carton rouge. Il y a ensuite Mavinga qui a pris la tête de Carcela pour un ballon. Carton jaune.

Je trouve que l’expression deux poids deux mesures s’applique très bien à ces deux cas.

Dans le premier, les deux joueurs impliqués se lancent simultanément, en bout de course,  jambe en avant pour intercepter la balle, et c’est Axel qui arrive en dernier, provoquant les dégâts importants et l’opération subséquente.

Dans le second, Mavinga poursuit Carcela et, visant la balle qui rebondit, se lance pied en avant à hauteur du visage de l’attaquant marocain. Même résultat: fractures multiples et opération.

Ce qui me choque dans tout cela, c’est que Witsel a été hué, la presse s’est déchaînée, on a exigé presque qu’il mette fin à sa carrière, alors que Mavinga s’en sort presque la tête haute (ce jour-là, son club devient champion de Belgique), et personne ne lui reproche ce geste débile, dangereux et indigne d’un footballeur.

L’euphorie de la victoire peut-elle excuser un tel acte d’agression? Ce que je déduis de cela c’est un conseil à tous les artistes du ballon rond: en cas de faute, visez la tête, l’addition est moins salée. Après tout, on a besoin de jambes pour jouer au foot, pas d’une belle gueule!

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Gris gris

Il fait super aujourd’hui, le ciel est couvert, une ambiance humide et chuintante règne sur les rues de Bruxelles, un temps indigne de l’été mais tellement jouissif.

Et oui, j’aime quand la météo amène un front pluvieux au-dessus de nos têtes, j’adore quand la luminosité ne m’oblige pas à plisser les yeux, je kiffe lorsque je peux me promener dans la fraîcheur d’une journée printanière, je suis bien quand ma peau ne sue pas au moindre mouvement et ne doit pas fuir  la brûlure d’un soleil agressif.

Attention, n’en déduisez pas que j’apprécie les routes glissantes,  les vêtements détrempés, les bourrasques mouillées, la boue et les flaques. L’idéal pour moi est le réveil après une nuit de pluie, l’air est empli de vapeur d’eau que le ciel conserve au fil de la journée, la lumière est tamisée, les gouttes éparpillées tombent de temps en temps des arbres, des gouttières, des terrasses avec un petit bruit caractéristique, sec et fluide, il faut se couvrir sans excès, le ciel n’est pas menaçant, juste bienveillant.

C’est ces jours-là que je peux m’abandonner à la rêverie et me promener en toute décontraction. Je ne me soucie guère de ce que peuvent me dire les adorateurs de Râ, les adeptes du sun carpeting et les fans de loisirs en surexposition solaire.

A chacun son trip, pour le mien j’ai la chance d’ête né sous la bonne latitude.

 

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Egoren

Quand il m’arrive de pondre un texte pour une chanson, je suis devant le même dilemme: faut-il que j’écrive les paroles d’abord, ou bien dois-je le façonner sur les refrains et chorus de la musique?

D’abord, je ne suis pas musicien et mes rares essais de composition se sont vautrés dans d’indignes partitions de guitariste malhabile. Ensuite, il ne suffit pas de me donner une mélodie simple à quatre temps, avec quelques pling pling et une ligne de batterie monotone, pour déclencher l’inspiration: il me faut une musique qui m’emporte vers les contrées lointaines de l’imaginaire épanoui.

De fait, je suis plutôt doué pour réécrire les paroles de chansons qui m’interpellent, parce que j’ai l’air en tête ainsi que la place de chaque mot. Et puis quoi? Je ne veux ni être un second couteau ni un plagiaire perpétuel, je veux créer mes propres chansons.

A chaque fois qu’une idée de texte montre le bout du nez, je ne vais quand même pas chercher LE compositeur qui pourra accoucher aussitôt d’une musique pertinente dont je n’ai même pas la première note. D’ailleurs, s’il en existe des comme ça, ils ne doivent pas courir les rues.

Donc, je suis dans l’impasse, ne sachant si je dois persévérer dans l’écriture de textes avant de leur dégoter la musique.  Il faut que je débloque!

Qui vient en premier? Paroles ou musique? La poule ou l’oeuf? Egg or hen?

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Parodie ou par édit?

Titre: Tout va bien au lac des moulins!

Suite aux plaintes répétées des habitants du Quartier Nord quant à l’insécurité latente, nous avons dépêché aussitôt notre reporter pour voir ce qu’il en retourne.

Depuis belle lurette, les moutons n’osent plus sortir seuls dans la rue de peur de se faire insulter, bousculer, détrousser ou frapper. Une bande de loups sème la peur dans la population ovine mais, selon les autorités locales, il ne s’agit là que d’incidents isolés sans grande incidence sur la vie des administrés. On veut monter en épingle ce qui n’est qu’une  réaction excessive de quelques excités notoires à la recherche de publicité malsaine.

Afin de vérifier sur le terrain la réalité du climat social, contact a été pris avec des citoyens locaux afin de confronter leurs impressions avec les dires des victimes. Mr Lupus, médecin généraliste du Quartier Sud, nous a assuré ne jamais avoir ressenti la moindre menace ni craint de se promener dans les environs de son cabinet. Même refrain chez le fleuriste, Mr Delameute, qui tient boutique en face, juste à côté du commissariat de police: tant qu’il ne s’y frotte pas trop, les loups le laissent tranquilles, il suffit de ne pas les provoquer sur leur territoire.

Comme vous le constatez, le Bourgmestre a bien raison de dire que tout va bien sous sa juridiction. CQFD!

De notre envoyé spécial Benoît De Ezel

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La solitude, ça n’existe pas! Ah bon, monsieur Bécaud? Dans quel monde parallèle? Jamais connu de grand moment de solitude, alors?

Solitude physique ou mentale.

Seul au milieu d’une foule. Seul dans sa tête.

Seul dans sa singularité. Seul dans son intimité.

Seul dans l’humour. Seul dans l’humeur.

Isolé par l’alcool. Isolé par la colle.

Ostracisé par sa croix. Repli blessé sur soi.

Compétition en simple. Esseulé dans l’adversité.

Perdu dans le grand vide de l’espace. Perdu dans un grand rêve d’espace.

Exclu dans un trou perdu. Reclus dans un flou d’oubli.

Seul, quoi! Comme moi ce soir, un grand coup de blues, et l’envie de l’écrire…

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Ados en perdition

Violence des ados: le remède?

Encore une question sur laquelle on se divise et qui n’obtient jamais une réponse claire, seulement des excuses, encore des excuses.

Les enfants sont violents parce que (biffer les options idiotes):

– ils n’ont plus de (re)pères

– il faut bien se défendre contre ce monde injuste et imposer sa loi

– c’est la crise de l’emploi et il est plus facile de racketter

– l’avenir est sombre, alors autant aller vers le côté obscur

– leurs parents sont négligents et personne d’autre ne les a guidé sur le droit chemin

Et puis quoi encore! Ils n’ont pas de cerveau, ces ados? Ils ne savent pas ce qu’est le bien et le mal? Et si c’est le cas, pourquoi fuient-ils la police et la justice une fois leurs méfaits accomplis? Par prudence, on ne sait jamais, des fois qu’un truc leur aurait échappé? Bien sûr!

Quand arrêtera-t-on, dans cette société en perdition, de trouver des circonstances atténuantes à tous les irresponsables?

Bien sûr, il faut qu’on leur enseigne le respect des valeurs (et pas seulement de celles qui se monnayent!), le respect de l’autorité (à condition qu’il nous reste de bons exemples!) et le respect des autres (tant que les autres ont le respect d’eux-mêmes!). Ils peuvent aussi se renseigner et découvrir par eux-mêmes ce qu’on a négligé de leur apprendre.

Par pitié, arrêtons de les considérer comme des abrutis sans cervelle: ils ont autant le choix que quiconque mais il est tellement plus simple de prendre l’argent facile, d’avoir la gâchette facile, de suivre plutôt que résister,  de laisser les autres décider au lieu de prendre sa vie en main, et ensuite se poser en victime d’une société dont on profite des faiblesses.

Quête d’identité ne rime pas avec perte de dignité.

 

 

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