Congestion ou gestion de con ?

C’est sûr, certains ont eu une congestion cérébrale à la lecture de cette taxe sur la congestion bruxelloise.

Comme nos politiques belges sont créatifs, imaginatifs, je suis admiratif ! Un problème à résoudre ? Hop, on a la solution : c’est l’impôt ou la taxe. Tout ce pognon qu’ils nous pompent, à part les payer grassement, eux et leurs conneries, il sert à quoi ?

Ce ne sont pas des taxes qu’il faut, mais des interdictions, de la sensibilisation, de l’éducation. Mais comme ils sont particulièrement nuls et laxistes sur ces points, ils ne voient comme solution que prendre dans nos poches. Et encore ! Taxer, c’est laisser les plus riches polluer comme ils veulent, c’est la promotion d’un système encore plus inégalitaire. C’est lamentable.

Ce qui m’a surtout effrayé, c’est de lire que, sous prétexte d’égalité, tout le monde sera soumis (sauf quelques exemptions bien ciblées) à la même taxe. Donc, les Bruxellois, même ceux qui pour leur boulot doivent aller à l’extérieur de la capitale, devront payer pour circuler dans leur ville, aucun choix possible, à cause des trop nombreux navetteurs.

Et je souris (douloureusement) en entendant certains internautes privilégiés (dans un quartier bien fourni en magasins, pistes cyclables et transports en commun) fustiger ceux qui s’accrochent à leur voiture. Bruxelles est loin d’être égalitaire sur la répartition des commerces et des lignes de tram, bus et métro.

Pour les gens qui doivent conduire plusieurs enfants en des lieux différents et par tous les temps, pour les familles qui doivent faire de « grosses courses », pour les milliers de gens pour qui se déplacer vers un arrêt de tram est presque impossible, pour ceux qui ont une invalidité temporaire ou définitive, comme pour ceux dont le trajet quotidien imposerait x correspondances et des centaines de mètres à marcher, quelle est la solution ? Quitter Bruxelles ou déménager vers des quartiers mieux achalandés (qui en deviendront plus chers par la loi de l’offre et la demande) ?

En taxant les voitures, c’est ça, on ferait une sélection artificielle : dehors les arthritiques, les essoufflés, les mères célibataires avec plusieurs mouflets, les femmes qui ramènent plusieurs gosses après l’école, les vieilles personnes dont le luxe est d’encore pouvoir conduire, etc.

La charrue avant les bœufs, on est habitué en Belgique. Ou plutôt la traque aux voitures avant le réseau urbain efficace. Si pour celui-ci les calendes grecques arrivent un jour… ou l’autre.

Coronaphobie

Faut-il en rire ou en pleurer ?

La bière Corona est victime de l’épidémie de Covid-19. En effet, la popularité de la bière mexicaine est en forte baisse aux Etats-Unis. Alors que près de 80 % des Américains en avaient une image positive fin 2019, cette part n’est plus que de 50 % en ce mois de février. Rassurez-vous les gars : à moins d’en boire 19 packs d’affilée, elle est sans danger.

Encore une raison de croire que ces Amerloques sont tout sauf rationnels. La moindre association, surtout avec un produit non-US, les fait sombrer dans la paranoïa débile ou la superstition irréfléchie. Juste pour rire, j’aimerais qu’on appelle les microbes des prochaines épidémies Apple ou Google.

Heureusement que ce n’est pas pareil chez nous, sinon Lotus verrait chuter les ventes de ses biscuits et la grenouille de Corona Direct resterait au bas de l’échelle.

Un peu de glisse

Ce matin, j’ai vaguement entendu le terme “Alerte jaune” à la radio, bloqué dans un embouteillage à Zelzate, et je me suis dit : ça y est, ils ont fait le raccourci parce que le coronavirus nous vient de Chine.

Mais j’aurais dû mieux écouter, c’était l’IRM qui annonçait, ô horreur, 4 à 10 centimètres de neige au-dessus de 500 mètres. Il fallait prendre toutes vos précautions, automobilistes, et éviter les gros camions qui glissent sur les routes terriblement enneigées et non dégagées, les services d’épandage n’ayant pas été prévenu de l’arrivée de ce fléau national (les Canadiens peuvent allégrement se foutre de nous comme chaque année).

Attention, l’hiver n’est pas fini et il dispense quelques flocons sous les roues des conducteurs paniqués, afin de rendre nos routes encore moins sûres et plus encombrées. Petit comique, va ! Heureusement qu’il y a les vacances pour compenser.

Même pas peur

Si vous êtes courageux, et partez ou êtes parti en vacances quelque part pendant cette période de Carnaval, j’espère que vous avez prévu des réserves (de lecture, de congés, de passe-temps, de patience) au cas où vous seriez confinés dans votre hôtel, un cas de coronavirus arrive si vite de nos jours.

Et si de surcroît, vous êtes âgé et mal portant, soyez assurés que tout est mis en œuvre par les autorités sanitaires pour mettre en quarantaine les malades qui, vu le temps d’apparition des symptômes, ont eu largement le temps de vous infecter. Ça ou rien revient au même : si vous contractez la maladie, ne comptez que sur votre système immunitaire et votre résistance physique pour surmonter le choc.

De toute façon, pourquoi avoir quitté notre beau pays, alors qu’il est évident que notre ministre de la santé a mis en place le système de résistance à l’envahisseur le plus efficace au monde, il n’y a qu’ici qu’avec moins de moyens, on fait toujours plus et toujours mieux.

Propagation du Coronavirus

Le Covid-19 fera-t-il pour la décroissance et la diminution de l’impact carbone que toutes les décisions politiques ? Quand la nature s’en mêle, elle peut être radicale.

Il n’est pas souhaitable, pour éviter la panique, de dire que cette quête du patient 0, comme le fait actuellement l’Italie du Nord, est peut-être vouée à l’échec, la Chine a mis trop de temps pour réagir, la période d’incubation de deux semaines a permis à de nombreux porteurs sains d’infecter un grand nombre de personnes, et la mondialisation fait circuler celles-ci dans le monde entier à vitesse supersonique.

La quarantaine est certes efficace lorsqu’on sait quoi contenir, comme les passagers d’un avion ou d’un paquebot, mais combien de personnes ont-elles passer des limites ou des frontières sans contrôle, et même combien, malades déclarés ou pas, vont se déplacer en invoquant leur droit à la libre circulation.

On n’a pas fini d’entendre parler de ce petit virus.

Le carnaval du mauvais goût

23 février

Le carnaval d’Alost n’épargne personne. Ces dernières années, on a pu y voir des islamistes en bombinettes, des politiciens de droite entourés de SS ou de membres du Ku Klux Klan, surtout les catholiques, la cible privilégiée depuis de nombreuses années.

Pourquoi une telle ampleur de la polémique sur les caricatures de juifs, n’est-ce pas en grande partie la faute des médias ? En réalité, la satire se porte sur les juifs orthodoxes, car ceux-là entretiennent des comportements d’intolérance manifeste et finalement, c’est eux qui donnent des juifs une image caricaturale.

Etonnons-nous plutôt qu’aucune association de transsexuels n’ait encore porté plainte contre la tradition des Jeannette. Allez, pour soulager leur peine, gageons que l’an prochain, le carnaval présentera des curés pédophiles ou un Saint-Nicolas zoophile.

La sacro-sainte liberté d’expression, et le blasphème qui n’existe pas, permettent à raison ce genre de chose. On aime ou on n’aime pas, c’est selon le goût de chacun, et il n’y a pas à interdire sous prétexte que cela va donner de mauvaises images, surtout à tous ceux qui manquent d’une éducation élémentaire à la satire et à l’instrumentalisation des préjugés.

Fatigués

22 février

Les semaines se suivent et se ressemblent : encore un weekend consacré aux visites de fournisseurs divers, cette fois-ci plutôt orientées salles de bain et éclairage.

Nous commençons déjà à fatiguer : le vendeur a dû nous prendre pour des abrutis lorsque nous lui avons demandé s’il y avait des spots de petite taille à fixer sur un plafond bas. Nous avions parcouru plusieurs fois le showroom sans les repérer et il a fallu qu’il nous les montre, fixés en hauteur, pour réaliser notre incapacité à lever la tête pour voir ce qui nous aurait simplement fallu lever la tête.

C’est beau le luxe aux frais du peuple

Un certain monsieur Weyts pense qu’en tant que ministre en contact avec des chefs de gouvernement, des chefs d’État et des PDG de haut niveau, on peut toujours avoir « une certaine position » qui se reflète dans le luxe de sa voiture de fonction.

Et il enfonce le clou en faisant une comparaison avec la Corée du Nord où le président a son propre train pour se déplacer. Et si on parlait plutôt des pays nordiques, mr Weyts ?

En Norvège, les ministres/parlementaires utilisent leur voiture personnelle, doivent justifier les kms parcourus pour être remboursés, doivent obligatoirement marcher ou prendre le bus en ville (à leurs frais) et le train pour les déplacements plus longs. Et on ne parle pas du salaire…

Mais là, ce serait citer des politiciens intelligents et respectueux du travail des autres. La Norvège ce n’est pas la Belgique où le paraître et les belles paroles l’emportent sur les actes.

Excusez-nous, mr Weyts, de ne pas juger un homme ou une femme sur la vacuité et la futilité d’un bien de consommation ou d’un « train de vie ». Le standing ne doit pas provenir d’un étalage de richesses, que vous vous offrez avec l’argent du contribuable, il doit venir de la confiance, de la compétence, de la capacité à trouver des solutions, de l’honnêteté aussi, et de bien d’autres qualités qu’une « belle » voiture de « marque » ne vous donnera jamais !

Signe extérieur de richesse, signe de pauvreté intérieure.

Tempête et dégâts

20 février

Mamma mia, quel déluge pour revenir de Dunkerque ce soir, des routes bien détrempées, des camions à dépasser quasi sans visibilité, des voitures qui foncent à plein gaz sur la bande de gauche, des trouillards qui freinent pour rien, il a fallu m’accrocher pour rentrer sain et sauf.

Et pour couronner le tout, une heure d’embouteillage à cause d’un accident à Grand-Bigard, le pied alors que je n’attendais qu’une chose : être bien au chaud et au sec dans mon petit nid.

Il y a quand même une autre petite chose qui m’a interpellé dans cet accident : quand je suis arrivé à la hauteur des véhicules, l’équipe en charge de la signalisation était occupée à bloquer le passage des véhicules sur trois bandes alors qu’il y avait sur le lieu de l’accident (plus) que trois voitures : une sur la bande de gauche, deux (l’une dans l’autre) sur la bande de droite.

Est-ce que c’est vraiment impensable de mettre toutes les voitures sur une seule bande afin de libérer cet énorme embouteillage ?

Foireux

Et allez, ce sera bientôt reparti pour un tour, quand le manège désenchanté menace de s’arrêter, le roi relance en nommant d’autres quidams pour l’ultime chance de toute dernière heure : informateur, démineur, saboteur, investigateur, sanibroyeur, transformateur, rétro-pédaleur et j’en passe.

Les Belges aimeraient juste qu’on arrête d’agiter la floche du tour gratuit pour qu’enfin les présidents de parti descendent de leur fusée brune, de leur tank rouge, de leur girafe verte ou de leur anguille bleue pour se tenir la main en pensant au bien-être du pays.

Mais est-ce encore possible avec de sales gamins qui se disputent pour grimper sur la plus belle machine ?