Quand on voit la liste des travaux pénibles dans la fonction publique, on se demande déjà s’il n’aurait pas été plus simple de faire celle de ceux qui ne le sont pas. Et quand sera publiée la liste du secteur privé, il faudra s’attendre à quelques grincements de dents.
Quels sont d’ailleurs les critères qui définissent un métier pénible ? Pour moi, ce serait assez simple : tout travailleur en contact avec le public porte sa croix, tout comme celui qui bosse de nuit ou dans les intempéries. A condition que ce soit la plupart de son temps et pas une fois toutes les pleines lunes.
Reste que pas mal de gens considèrent que le principe même du travail est pénible. Surtout lorsqu’il faut continuer à bosser plus longtemps pour payer les allocations d’assistés qui se targuent de leur droit à ne plus rien faire.
D’ailleurs, quelles que soient ces listes, n’est-ce pas simplement le monde du travail – avec le stress de la surcharge, la peur de l’obsolescence, la dictature du rendement – qui nous fait perdre l’envie de bosser et nous rend chaque lundi matin un peu plus pénible à vivre ?