Thikem's Blog

Pour ne pas cesser d'écrire

Le hic, c’était Hick (3)

Comme je n’étais pas plus intéressé par le latin qu’avant Hick et qu’il ne se privait pas de me dégoûter d’en faire, je subissais sans rien dire les brimades qu’il m’assénait, avec une amertume certaine puisque j’étudiais ce cours comme les autres mais étais complètement bouché aux déclinaisons latines aussi bien en version qu’en traduction.

Pas de la mauvaise volonté, donc, mais une incompatibilité mentale. Et mon délicieux maître ne dissimulait aucunement son aversion pour ma personne, les autres élèves étant conscients du parti pris avec lequel il m’interrogeait. Ainsi, lorsqu’il nous avait donné la veille comme devoir d’apprendre la traduction de vingt mots, j’appréhendais le moment où ses yeux allaient se poser sur moi. A l’énoncé de mon nom, les mots fusaient à toute vitesse, un toutes les deux secondes, me laissant à peine le temps de fouiller dans ma mémoire, bafouillant dès les premières syllabes, l’esprit ralenti par l’échec du départ s’embourbait dans les réponses et la sanction tombait, glaciale : deux sur vingt.

Pour les autres, le débit se ralentissait, les prononciations approximatives étaient acceptées, les traductions bancales suffisaient. Aux regards que me lançaient mes copains de classe, je voyais bien qu’ils ressentaient l’injustice qui m’écrasait mais se sentaient impuissants face à cette démonstration de subjectivité. A l’issue de ces interrogations, je les rassurais, j’étais déçu mais nullement abattu : pour moi, le latin n’était déjà plus qu’un rivage lointain qu’on quitte sans remords pour n’y avoir effectué qu’un détour inutile.

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Le hic, c’était Hick (2)!

Que ce soit par ses cours, par chance ou par complaisance de celle qui m’avait suivi durant ces deux années secondaires, madame Rondelle (eh oui, ça ne s’invente pas !), j’ai réussi ma deuxième session avec juste les 50% nécessaires. Pour mon malheur ! Car, lorsque vint la rentrée de septembre, quel ne fut pas mon dépit de voir que le professeur de troisième année était… monsieur Hick.

Aucune chance de cacher le fait que j’étais nul en latin ou de me faire oublier. Je serai sa bête noire pour toute l’année qui s’écoulera dans la douleur. Car, du fait de mes résultats déplorables, ma moyenne chuta dramatiquement alors que je poursuivais mon bonhomme de chemin dans les autres branches : moins de 70% en fin de session. Mais avec l’assurance de ne pas avoir d’examen de passage, de ne pas doubler et de ne plus avoir de cours de latin pour le restant de mes études. Direction les Scientifiques B, avec soulagement.

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Emménagement

29 mai

Un déménagement, c’est toujours un événement sans ménagement. Pas question de traîner, il faut profiter des petites pauses lorsque l’élévateur n’est pas à l’étage où vous déplacez les caisses et les meubles, car dès qu’il est là…

Aussi, heureux celui qui a pu rassembler un maximum de bras, on répartit mieux la charge de travail et la fatigue se fait moins vite ressentir. Sans oublier une bonne intendance pour dispenser à temps les petits plaisirs de la journée, bonne nourriture et boissons désaltérantes. Pour ces deux postes importants d’un déménagement réussi, la journée a été bien organisée et a pu bénéficier d’équipes efficaces. Et tout cela dans la bonne humeur.

Et quand enfin tout est arrivé à destination, que la plupart des meubles ont été reconstruit, malgré l’absence cruelle de plans pour certains puzzles ikéens, il n’y a plus qu’à savourer le plaisir d’une journée bien remplie autour du traditionnel spaghetti bolognaise, puis à clôturer la soirée par quelques chansons avant de rentrer dans ses pénates et s’écrouler dans son lit.

Les muscles ont beau ressentir les effets d’efforts considérables et inconsidérés, le temps passe vite quand tout se déroule sans accroc. Mais de là à dire qu’on devient accro…

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Le hic, c’était Hick (1)

A l’école, ma bête noire était le latin. Apprendre une langue morte ne m’emballait pas plus que ça et les deux premières années s’étaient soldées par un examen de passage que, raisons de prestige personnel oblige, mes parents m’avaient obligé à passer pour, ô joie, avoir l’immense honneur de ramer dans une année supplémentaire de déclinaisons latines.

Le seul examen de passage que j’aie jamais eu dans mon cursus, et cela dans la seule branche qui ne peut servir qu’à la linguistique ou à entrer au séminaire. J’ai donc passé une partie de mes vacances à étudier et, pour garantir ma réussite, à suivre des cours privés avec l’un des professeurs de l’école.

Un vrai plaisir : monsieur Hick était le prototype même du latiniste obtus pour qui l’enseignement ex cathedra ne pouvait laisser survivre que les élèves les plus brillants. Pour les autres, dont il se rendit vite compte que j’étais, c’était marche ou crève. Je ne me rappelle pas comment se déroulaient nos heures d’études, péniblement sans doute, mais le premier contact fut laborieux. Je me souviens d’avoir fouillé ma mémoire durant cinq longues minutes à la recherche du verbe être, sans recevoir un mot d’encouragement ou un indice de sa part.

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Beau, le ciel!

Makal contemple le ciel étoilé d’un œil suspicieux, il se demande quel feu couve derrière ce voile nocturne qu’il ne peut agripper, la nuit serait bien plus chaude s’il pouvait ne fut-ce qu’en déchirer un petit pan, il maudit secrètement ces géants qui refuse le feu du ciel aux pauvres créatures terrestres et lui font passer des heures transi de froid quand il n’a pu se réfugier dans un abri souterrain.

Makal observe la lune flottant derrière les nuages, il admire ceux qui peuvent faire tenir en l’air une si grande sphère et lui imprimer cette lente rotation devant la voûte céleste. Plus que tout, il est content que ce miroir soit si bien visible et que l’ensemble du monde puisse y voir l’état des terres du Nord, là où la guerre n’a laissé que désolation et poussières. Il se remémore son triste voyage aux confins des territoires habitables, le souvenir de ces étendues grises et mortes hante ses pensées, aucun oiseau, aucun serpent n’osait s’y aventurer, ça puait la peur et la mort, quel horrible crime devaient avoir commis leurs habitants pour mériter un tel châtiment.

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Freinons pour les animaux!

Triste, tous ces animaux morts sur le bord des routes, voire écrasés sur une bande de circulation !

A se demander comment tant de bêtes échappent au massacre avec tous ces malades qui conduisent à fond les manettes lorsque la nuit dégage les routes des animaux humains. Dommage pour les pauvres bêtes aux quatre pattes trop lentes, aux ailes trop lourdes, pétrifiés par la lueur des phares ou évaluant mal le temps qu’il leur reste avant l’impact.

Pourtant, je ne peux (trop) blâmer les écraseurs occasionnels, ayant moi-même été à deux doigts de défoncer ma voiture sur un monstre nocturne (sans doute un sanglier, la nuit perturbe l’interprétation des signaux trop faibles !) et ayant heurté un lapin imprudent traversant la route au moment de mon passage (il a dû être choqué mais a néanmoins poursuivi sa course folle).

Hélas, tout peut arriver quand l’obscurité dissimule les détails de l’environnement et nul n’est à l’abri d’un animal idiot. Mais au moins, on peut essayer de freiner lorsqu’il n’y a danger que pour les pauvres petites bêtes…

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L’heure du changement?

Va-t-on reprendre les mêmes et recommencer ou secouer le cocotier ?

Constatons d’abord simplement que l’Olivier, et surtout le PS, perd beaucoup de plumes, indiquant peut-être une lassitude des Wallons face à des décennies d’inefficacité. Contrairement aux discours de victoire de son président, le parti socialiste peut juste s’estimer heureux de ne pas trop avoir perdu, ce qui ne le sort pas du tout grandi de ces élections. Un petit passage par l’opposition lui sera sans nul doute bénéfique.

Le scrutin, même si certaines formations perdent et d’autres gagnent, ne change pas grand-chose au paysage belge : le PS reste premier en Wallonie, est au coude à coude avec le MR à Bruxelles et la NVA continue sa progression en Flandre au point de devenir incontournable.

Il faudra donc au moins une coalition NVA et Open VLD pour éjecter le PS du pouvoir fédéral, ce qui est le scénario le plus probable vu l’incompatibilité de vues entre EDR et BDW. A condition que, des deux côtés, on soit prêt à faire des concessions.

Est-ce une bonne perspective pour le pays ? L’avenir nous dira si le Roi demandera au président d’un parti antimonarchique et antinational de former un gouvernement.

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Il n’y a pire sourd…

Peut-on encore attendre de l’objectivité de la part de (certains) media ? Et pas seulement en période électorale.

Ainsi, quel est le message que les journalistes voulaient faire passer en annonçant l’incendie, probablement criminel, d’un véhicule de campagne de la NVA ? Il faut les plaindre, les pauvres, personne ne semble les aimer ? Ou alors, les autres partis en viennent vraiment à des actes criminels pour contrecarrer ce parti si populaire ? Ou encore, la bande du Calimero de service a des raisons d’être inquiète ?

Toutes ces interrogations seraient légitimes si seulement les faits se limitaient à ce seul véhicule détruit. Hélas, il n’en est rien, et les journalistes, soit par manque de sérieux dans leurs investigations, voire de déficit en vérification des informations, soit par omission volontaire, ont oublié de signaler que cette camionnette faisait partie d’une série de véhicules détruits récemment dans la même région.

Ce qui donne une autre perspective à cette info, mais peut-être pas celle qui servait les intentions des rédacteurs.

Moralité : avant de croire sans (sa)voir, ce qui devrait rester le fait des fidèles de diverses religions, vérifiez ce qu’on vous dit au travers de sources diversifiées, y compris celles qui ne défendent pas vos idées. Votre esprit y gagnera une meilleure vision de la réalité.

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On reprend les mêmes, juste pour pleurer?

23 mai

Derniers jours avant le scrutin, certains partis s’essoufflent, d’autres perdent des plumes pour des paroles ou des actes mal perçus par les électeurs, d’autres encore se frottent les mains en pensant aux parts qu’ils vont ramasser et devenir les empêcheurs de former un gouvernement en rond..

Mais, finalement, y-a-t-il vraiment de quoi s’agiter? Après le décompte, on retrouvera les mêmes, prêts à faire les mêmes coalitions, dans la douleur et la duperie s’il le faut, et nous imposer les mêmes solutions, parce que tout gouvernement est aujourd’hui bien trop dépendant des milieux financiers pour avoir les coudées franches. Tout juste peuvent-ils faire des mesurettes pour ne pas s’aliéner les brasseurs de fonds.

Pourtant, avec leurs petites cuillères dorées, ils continueront à nous faire croire qu’ils ont la recette pour tous nos problèmes de société, pourvu que nous ayons la patience de laisser mijoter sur le long terme… alors qu’eux-mêmes ne visent que le court terme!

Après nous les mouches, disent les charognards…

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Too big or not too big express?

Ha, ha, une histoire belge à la française! Mais doit-on se réjouir de l’étonnante bourde de la SNCF ou faut-il pleurer en imaginant que celle-ci est plausible dans notre pays ?

Ingénieurs, chefs de projet et autres responsables se sont penchés sur le sujet et aucun n’a eu la présence d’esprit de vérifier que les locomotives pouvaient avancer dans les passages les plus étroits, en général les gares, sans y laisser quelques parcelles de peinture et de métal. Suis-je bête ? Il y a probablement un sous-technicien, payé deux balles, qui va se faire taper sur les doigts pour cette erreur !

Enfin, peut-être devrait-on demander à nos voisins français d’utiliser ces larges trains pour l’International, ce qui donnerait à la SNCB une raison de rénover tous ces quais qui sont dans un état déplorable permanent et rendent nos gares si peu glamour (pour rester soft) ?

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