7 novembre
Thierry Bodson (FGTB) : « Si la loi anticasseurs est votée, il y aura un avant et un après avec le PS et Ecolo ».
C’est une profession de foi, la FGTB devient un groupement de casseurs à l’annonce de son président ?
Monsieur Bodson ne comprend pas qu’en éliminant les casseurs des manifestations, il rend plus crédible les revendications des personnes qui manifestent à juste titre. Mais s’il considère que si certains syndiqués sont des casseurs il ne faut pas les poursuivre, alors on doit se poser des questions. C’est un manque de respect pour ses affiliés.
Avec un brin d’hypocrisie, Thierry Bodson fustige les casseurs « venus de l’extérieur », mais a une vision très sélective de ses troupes… Et, manifestement -c’est le cas de le dire- il ne veut pas voir les débordements auxquels ils se livrent : demandez au commerçant à la vitrine explosée, au propriétaire de la voiture incendiée, aux communes où le mobilier urbain est saccagé, au policier blessé, etc…
La loi anticasseurs propose de « punir plus sévèrement les individus qui infiltrent les manifestations et s’en prennent aux forces de l’ordre ou aux bâtiments : le texte permet à un juge d’ajouter une peine supplémentaire sous la forme d’une interdiction de manifester pouvant durer jusqu’à trois ans, voire six ans en cas de récidive ».
Toute personne de bon sens est d’accord avec cette mesure. Et les syndicats devraient être les premiers à se féliciter d’une sanction qui écarterait de leurs manifestations ceux qui en dégradent l’image, au point qu’on parle finalement plus des dégâts commis que du but de leur action.
La loi serait difficile à appliquer ? Oui, comme beaucoup de lois en Belgique, mais ce n’est pas une raison pour la refuser.