Thikem's Blog

Pour ne pas cesser d'écrire

Scandale évolutif

Faisons un petit détour scientifique aujourd’hui.

Il n’y a pas grand-monde qui a entendu parler des rotifères bdelloïdes (et d’ailleurs j’imagine que la plupart de l’espèce humaine s’en fout), mais leur reproduction asexuée a un côté vachement intéressant.

Pauvres humains que nous sommes, nous ne pouvions concevoir qu’un être pluricellulaire puisse se passer de sexe pour se multiplier et évoquer l’idée qu’un tel organisme puisse exister avait un parfum de scandale. Et pourtant, depuis des millions d’années les rotifères le font sans problèmes.

Comme tout être vivant, l’écueil principal qu’ils doivent éviter est celui des mutations génétiques, c’est-à-dire qu’en l’absence du brassage des gènes qu’apporte la reproduction sexuée, il leur faut trouver un moyen de conserver intact leur patrimoine génétique à chaque génération . Pour ce faire, ils ont deux moyens: d’une part ils peuvent intégrer l’ADN d’autres organismes (bactéries, plantes, champignons) dans le leur et ainsi bénéficier d’un brassage de gènes nécessaire à la diversité, d’autre part ils copient leurs propres gènes à une fréquence plus élevée que celle des mutations. Et voilà comment ils ont pu survivre aux cours des millénaires malgré un « soi-disant » désavantage reproducteur.

Voici donc une espèce d’invertébrés qui nique le paradigme de la reproduction sexuée comme seule clef d’une évolution dans un monde à l’implacable sélection naturelle.

Quand on vous disait que la vie a plus d’un tour dans son sac…

Poster un commentaire »

Encore une FBI pour l’école

Les cours vont pouvoir passer de 50 à 45 minutes: géniaaaaal!

Déjà que l’enseignement est sur la mauvaise pente de l’appauvrissement des connaissances, pénalisons un peu plus les bons élèves, au nom de cette sacro-sainte solidarité qui veut qu’on s’aligne sur les plus nuls pour définir le cursus scolaire.

Ne serait-il pas plus judicieux de relever le niveau, en proposant des cours de 100 minutes (au lieu de 2 x 45) qui limiteraient les pertes de temps inter-cours, en réduisant le nombre d’élèves par classe, en ne laissant pas des enfants être inscrits dans des écoles inadaptées à leur niveau (de connaissances ou de volonté)? La tendance actuelle est à moins d’heures de cours (les élèves des générations précédentes ont tellement été traumatisés!) et à un niveau plus bas (les capacités intellectuelles étaient surchargées au siècle passé!), alors qu’il doit exister des pistes pour que les enfants sortent de nos écoles avec une solide base de culture générale. Cessons ce mythe de l’école de la réussite qui rime avec récompense de la médiocrité.

Bien sûr, la remédiation est utile pour certains élèves (quel pourcentage?) mais faut-il l’organiser aux dépends des autres? Et prendre du temps sur les cours importants ne va-t-il pas, au contraire de l’effet recherché, plonger plus d’élèves dans le besoin de remédiation? Sans compter l’élargissement du gouffre entre études secondaires et études supérieures.

Encore une de ces fausses bonnes idées dont nous gave les responsables politiques, responsables surtout du nivellement par le bas d’une population qui, moins elle aura les capacités de comprendre les enjeux de la société, et plus elle sera manipulable.

A qui profitera ce crime contre l’éducation?

Poster un commentaire »

Madame Soleil du ballon rond

28 juillet

La saison de foot est à peine repartie que déjà les grands spécialistes du canapé se lancent dans des pronostics aléatoires sur la conclusion de la saison.

Anderlecht a perdu, et c’était mérité, et du coup ce n’est plus l’équipe favorite pour le titre de champion. Bruges et le Standard ont gagné leur premier match et les voilà propulsés comme les challengers probables des playoffs.

Allons, un peu de sérieux, les premiers résultats de la saison ne reflètent que rarement ce qui va se passer par la suite, ils servent simplement à la mise au point de l’équipe, à déceler les points faibles qu’il faut améliorer et à mettre les troupes devant leurs responsabilités.

Attendons de voir les bilans de chaque équipe et le classement d’ici deux mois et là on pourra faire des prévisions plus réalistes. En attendant, les plans sur la comète ne sont que des petites chatouilles pour se faire rire, des élucubrations à la petite semaine, du vent narcissique de bout de comptoir.

Poster un commentaire »

Tonnerre au loin, éclairs en approche

Le ministre des finances Geens remet en question le système de la sécurité sociale et tout le monde se déchaîne sur les forums pour le critiquer vertement pour sa sortie ou abonder innocemment dans son sens. Et point barre, on ne va pas plus loin…

Cessons de tomber des nues, ces attaques contre la solidarité sociale ne sont pas neuves et plusieurs pays et entreprises ont déjà trouvé le moyen de s’en débarrasser petit à petit, comme IBM en Allemagne qui licencie des employés pour les réengager comme indépendants: ça coûte moins cher à l’entreprise et à l’état, et c’est au travailleur de payer pour sa pension et son assurance-maladie. Et je ne doute pas de l’imagination des dirigeants pour, à terme, trouver le moyen de détruire la sécurité sociale (ou la privatiser) et créer un gouffre entre les riches qui pourront toujours s’offrir les meilleurs soins et les pauvres qui devront se contenter d’emplâtres au rabais.

D’accord, notre sécurité sociale est peut-être un peu trop généreuse avec certains parasites assistés à vie, il faut parfois prendre son existence en main, le principe de la solidarité indifférenciée a ses défauts que l’on pourrait corriger avec un peu de réflexion intelligente. Cependant, parlant d’économies, quand donc nos politiques vont-ils agir pour (et non promettre) une réduction drastique de toutes ces institutions, communautés, groupes et gouvernements qu’ils ont multiplié à l’envi pour caser leurs copains et qui coûtent des dizaines de ponts à la Belgique?

Mais attention, l’orage gronde en sourdine pour l’instant. Quand les moins nantis se rendront compte que le libéralisme sans frein mène à la régression sur les acquis sociaux qui leur assurent une survie et une santé à un prix raisonnable, il risque d’éclater avec violence et de laisser de vilaines traces sur le paysage politique.

Poster un commentaire »

Carnet de bord 11

12 juillet

Dur, dur de rédiger celui-là, la fin des vacances toujours trop courte, le retour au pays avec des pieds de plomb (comme le soleil qui nous y attendait), même si on est toujours content de retrouver ses pénates et de se sentir chez soi.

Mais bon, on ne va pas se lamenter d’avoir eu d’excellentes vacances, la bonne humeur était de la partie, le temps était au top, les hôtels étaient extras, tout s’est bien goupillé et il n’y a quasi pas eu de couac, si ce n’est avec l’agence de location de voitures qui faisait un peu chaotique.

Bref de bonnes vacances qui laisseront un souvenir impérissable, même si, petit snif, elles seront peut-être les dernières en famille…

Poster un commentaire »

Crotte alors…

Dimanche dernier, mon attention a été attirée par des récriminations venant de la rue. En bas de chez moi. une dame âgée prenait à témoin des policiers en patrouille sur l’injustice dont elle se disait victime.

Apparemment, elle s’était fait coller par des gardiens de la paix pour le dépôt des déjections de son chien dans le caniveau et venait de recevoir la facture – 100 euros – qu’elle criait bien fort ne jamais vouloir payer, d’autant plus que le service responsable était aux abonnés absents et qu’elle en avait assez de ces parasites de fonctionnaires qui ne foutaient rien, et je vous passe le reste.

Si j’étais content de savoir que, de temps en temps, un de ses dégoûtants propriétaires de chien en milieu urbain était verbalisé pour ce manque de respect des piétons et de l’hygiène publique, je me rendais quand même aux arguments de la dame. D’abord, elle avait eu le geste de débarrasser le trottoir pour mettre l’objet du délit dans le caniveau (ce que beaucoup de ces maîtres mal éduqués ne font même pas). Ensuite, il n’y a pas, à des kilomètres à la ronde, beaucoup de poubelles où elle aurait pu le jeter. Enfin, l’amende semble disproportionnée pour une infraction de cet ordre.

Bref, elle a eu l’occasion de se défouler, les flics sont restés impassibles dans leur véhicule, il n’y avait de toutes façons aucun recours possible, l’administration est intraitable, même quand elle se trompe. Reste qu’il faudra beaucoup plus que punir une personne isolée pour améliorer la situation, chaque matin il y a des dizaines de toutous de sortie et pas un seul verbalisant en vue, six-sept heures du matin c’est bien trop tôt pour qu’un fonctionnaire se dérange…

Poster un commentaire »

Imagination en retraite

On sent que les esprits sont fatigués et qu’ils ont besoin de vacances. Après les brillantes sorties sur le désengorgement de Bruxelles, voilà la proposition du CD&V sur l’âge de la retraite.

Toujours la même chose, à croire qu’ils n’ont aucune imagination: rallonger la carrière pour ne pas devoir payer trop vite (ou pas du tout, plus on est vieux plus on risque de mourir) ces pensions qui coûtent cher à l’état mais pour lesquelles nous continuons pourtant à payer.

Tout cela c’est très joli quand on est en période de croissance économique et que les entreprises vont bien, mais pas en pleine crise quand le nombre d’emplois se réduit, qu’on pousse dans le même temps à l’engagement des jeunes via des aides aux entreprises, entreprises qui cherchent à se débarrasser de leurs chers employés à partir de 50 ans.

Il est déjà difficile, voire impossible pour des diplômés universitaires, d’avoir une carrière complète de 45 ans, alors d’ici quelques années, quelle sera la proportion de travailleurs encore capables de conserver un emploi sur une si longue période. Soit on réforme correctement le système des pensions pour qu’il devienne soutenable (actuellement, 1,2 travailleur qui paie pour un pensionné, c’est très limite), soit on arrête les petites mesurettes emplâtres, on diminue les impôts (directement ou indirectement) en laissant à tout un chacun son argent pour se constituer sa propre pension (ce qui est quasiment le cas avec les épargnes-pension et autres assurances-vie) et on dit clairement que la pension légale sera peanuts.

Mais bon dieu, que ces hommes politiques arrêtent de déconner sur le sujet alors qu’ils y sont le cul dans le beurre, vu les plantureuses pensions qu’ils recevront.

Poster un commentaire »

Auto-(con)gestion de Bruxelles

Madame Grouwels nous revient encore une fois avec ses grandes idées sur la mobilité de Bruxelles, elle qui habite à Meise et n’a aucun problème de circulation.

Quand donc empêchera-t-on tous ces gens de venir expliquer aux Bruxellois comment gérer leur ville?

Il y a des solutions, mais elles ne plaisent visiblement pas à tous ceux qui viennent engorger Bruxelles, que ce soit de Wallonie ou de Flandres: faire du centre-ville une zone piétonne, accès payant pour les navetteurs, définir des axes principaux qui peuvent écouler facilement le trafic vers les artères secondaires, et caetera, et caetera…

Hélas, nos politiques ont toujours le chic de mettre la charrue avant les boeufs et mettent en place des mesures qui ne font qu’empirer le mal: favoriser les pistes cyclables (et, horreur, les passages de feux rouges) dans une ville où ils sont peu utilisés, réduire le nombre d’emplacements de parking, promouvoir une STIB chère et mal foutue, et surtout, surtout, trouver le moyen de taxer et taxer encore les automobilistes en rendant le stationnement payant partout, tout en stigmatisant les véhicules polluants que leur mauvaise gestion n’aide pas malgré les améliorations constantes des moteurs actuels.

Mais, en attendant, qu’en est-il de l’offre d’un RER et de services de transport performants et fiables? Où sont les parkings dissuasifs attractifs et sûrs? Qui est capable de réfléchir au bien-être de la ville et non à des intérêts personnels et/ou politiques?

Je reste sceptique quand à l’avenir de la capitale lorsque celui-ci dépend d’incapables patentés!

1 Commentaire »

L’enfer est humain

En lisant Inferno de Dan Brown, on ne peut manquer de réfléchir aux théories avancées par le vilain de l’histoire, à savoir le fait que la population humaine croît de façon exponentielle, que la Terre ne peut pas éternellement fournir les aliments pour la nourrir et qu’il faudra, à un moment ou à un autre, stopper cette croissance en limitant les naissances ou en éliminant une partie de la population.

Il y en aura pour être choqués par de telles idées, les qualifiant peut-être de fascistes, d’eugénistes ou génocidaires. Il ne s’agit cependant pas de parler de scrupules humanistes , d’ergoter sur le moment où la planète ne pourra plus satisfaire nos besoins ou de se demander comment éviter le problème, parce que, un jour ou l’autre arrivera où il faudra choisir!

Les Chinois l’ont bien compris avec leur contrôle des naissances, bien que cela se révèle insuffisant, non seulement parce que les générations anciennes perdurent plus longtemps, mais surtout parce que l’industrialisation furieuse détruit les écosystèmes, pollue les sources d’eau et stérilise des terres auparavant fertiles.

Nous ne faisons pas qu’épuiser les ressources terrestres, nous en rendons aussi une partie impropre à l’utilisation, autant par nos déchets titanesques que par notre influence néfaste sur la nature et le climat. Nous commençons à peine à nous rendre compte qu’un changement de comportement est nécessaire et encore bon nombre d’entre nous pense malheureusement en égoïstes, se disant qu’après eux les mouches pourront avoir leurs beaux jours.

Mais il n’y a pas lieu d’être pessimiste pour la Terre, elle se sauvera, elle trouvera une solution à nos dépends puis elle se remettra de notre passage. Peut-être sera-t-elle délivrée par une pandémie destructrice, par une famine planétaire, par un cataclysme cosmique ou par une guerre atomique? L’avenir nous le dira.

De toutes façons, il y aura une solution et il vaut mieux se dire qu’elle ne nous sera pas nécessairement favorable, la Terre n’a certes pas besoin de l’Homme pour poursuivre sa route dans le Cosmos.

Poster un commentaire »

Carnet de bord.. 10

11 juillet

On se plaint souvent en Belgique (ou en France) des noms de rue mal placés ou des panneaux indicateurs clairsemés, mais je dois dire qu’en Italie, ce n’est pas mal non plus.

D’abord, les plaques de rue sont souvent gravées dans des dalles de la même couleur que les murs de maison. C’est compréhensible pour ne pas gâcher le décor, ça l’est moins quand le nom ne se retrouve pas aux extrémités d’une rue mais à peu près dans sa partie médiane.

Ensuite, pour les touristes étrangers, ce n’est pas facile de se repérer car les indications sont la plupart du temps en italien, les traductions sont rares, et nous avons par exemple passé un bon moment à chercher les ruines d’Herculanum jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’il fallait suive la direction Scavi Heculanum.

Enfin, coincé dans les embouteillages de Naples, nous nous rendions à l’aéroport mais aucune indication ne fut visible avant d’être presque à portée de vue du site de Capodichino. Sans l’aide d’un GPS, je ne sais pas comment et en combien de temps nous serions arrivés là-bas. Et pour couronner le tout, les panneaux indiquant la route à suivre pour restituer le véhicule de location étaient si discrets que nous avons eu du mal à repérer les parkings.

Non, vraiment, déjà qu’il est délicat de rouler en Italie, en plus on n’est pas vraiment aidé…

Poster un commentaire »