Thikem's Blog

Pour ne pas cesser d'écrire

Mais taisez-vous

Georges Gilkinet ( Écolo) sur la démission de Sarah Schlitz (Écolo): « La question, c’est comment on peut mieux protéger des personnes qui font le choix de s’engager en fonction de leurs idéaux parce qu’on en a besoin, quel que soit le parti. Le risque, c’est qu’une fois les dégoûtés partis, il reste les dégoûtants. Je ne veux pas laisser la place aux dégoûtants. »

Si on comprend bien ce qu’il dit, il ne doit plus accepter grand-monde dans son parti ! Rassurez-nous, monsieur Gilkinet : la collaboratrice de Sarah Schlitz (qui a fait le lien entre Sander Loones et le régime nazi) fait toujours bien partie d’écolo ?

Évidemment j’imagine qu’il ne parle pas des membres d’Écolo, tous clean et victimes d’attaques injustifiées. Les dégoûtants, serait-ce la nouvelle étiquette des parvenus si chers au PS? Avec comme point commun l’absence de démission ? Suivez son regard vers les partis plus à droite que le sien.

Finalement, on constate que Écolo/Groen, donneurs de leçons en permanence, font surtout preuve de mauvaise foi, le mensonge faisant partie de leur ADN.  Comme tous les partis politiques, en fait.

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Coûte que coupe

Le patron de Carrefour Belgique ne cache pas que les hypermarchés du groupe ne sont pas au mieux, confrontés notamment à des salaires élevés. Il faut trouver une solution, selon lui. Mais bien évidemment, les syndicats ne vont pas coopérer à une baisse des salaires, surtout lorsque le coût de la vie augmente ; en revanche, réduire les coûts à différents niveaux, et peut-être carrément revoir le modèle des supermarchés, avec des structures plus petites et des rayons contingentés aux produits qui correspondent à la demande courante des clients. 

Mr Gersdorff semble se focaliser, comme le font les managers sans imagination, sur les salaires trop élevés dans son secteur, apparemment à cause de la commission paritaire 312. Mais, afin de montrer l’exemple, n’aurait-il pas pu, à titre d’exemple, annoncer de combien de pourcents il allait diminuer son salaire (et ses autres avantages) ?

Mais loin de moi l’idée de ruiner son train de vie : il suffirait d’une petite diminution (plus que symbolique, bien sûr), valable sur quelques années, jusqu’à ce que Carrefour se porte mieux. Alors il mériterait une hausse de salaire.

Sait-on jamais, cela pourrait l’inciter à trouver d’autres solutions que la trop évidente réduction du coût salarial.

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C’est pas ma faute à moi

27 avril

Attention : article de sauvetage d’une élue de gauche…

« Sarah Schlitz : une démission inévitable, pour tant d’autres jamais posées (oui, il faut toujours rappeler les affaires des « autres » pour atténuer les responsabilités de celle qu’on défend). En restant à son poste, Sarah Schlitz redoutait que les projets qu’elle porte et qui doivent encore être mis en œuvre n’en souffrent, à un an des élections (bien sûr, elle n’a jamais pensé qu’à ça, jamais à sa pomme).

La démission est un geste noble en politique (ça doit être pour ça qu’on la pratique si rarement, et seulement sous pression). Il fait partie de l’ensemble des actes qu’on peut et qu’on doit poser à certains moments dans une carrière, politique ou pas d’ailleurs. Ce mercredi, Sarah Schlitz, ex-secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances, a donc tiré les conclusions des erreurs commises, des amalgames effectués, des excuses absentes ou trop tardives et aussi de la pression politique – surtout flamande – et médiatique croissante qui s’exerçait sur elle ces derniers jours (pauvre, pauvre victime expiatoire). Elle assume aussi la responsabilité du collectif – cabinet, collaborateurs et coprésidents qui ont leur part dans la perte de contrôle constatée (Perte de contrôle ? Sur la fuite des infos, sans doute). »

Mais que de belles phrases dans cet article pour excuser, voire poser en bouc (pardon chèvre, pas d’impair genré) émissaire, cette pauvre dame, qui finalement, n’a fait que mentir pour cacher maladroitement quelques petites erreurs de jugement et son incompétence quant à la gestion de la communication de son équipe.

Quelle ironie, n’est-ce pas ?

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Ecoloscopie

26 avril

Sarah Schlitz tente de calmer le jeu après une nouvelle polémique. La secrétaire d’État à l’Égalité des chances a réagi à un post Instagram partagé par une membre de son cabinet et comparant Sander Loones au régime nazi.

Mme Schlitz n’est évidemment responsable de rien. Elle n’a jamais été responsable de quoi que ce soit et si elle recrute des incompétents dans son cabinet, ce n’est sûrement pas de sa faute. Quelle pauvre fille irresponsable !

Il faut l’excuser : elle a d’abord démenti, puis s’est vaguement souvenu de l’erreur, puis elle a reconnu une maladresse, puis elle a menti par omission, puis elle a présenté des excuses quand elle était acculée dans les cordes, puis elle appelle à la sérénité et au respect, puis elle se dédouane de toute implication en prétextant que les fautes proviennent d’une collaboratrice, puis en s’aplatissant devant Sander Loones pour sauver son poste…

Dans le privé, c’est le C4 pour faute grave ! Point barre !!! Belle image de la politique belge, et d’Écolo dans ce cas-ci. On attend toujours un mot des 2 coprésidents Nollet et Maouane qui se taisent dans toutes les langues….

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Temps perdu

Il y a des jours commence où l’univers semble se liguer contre vous. Enfin, quand je dis l’univers, je parle surtout de cet insignifiante localité qu’est Bruxelles dans l’infinité des galaxies.

Il n’empêche que quand rien ne va, que chaque décision prise, chaque choix effectué, semble les moins favorables, il y a de quoi se poser des questions sur l’efficacité de son ange gardien (s’il y en a) ou sur sa capacité à bien analyser et réfléchir.

Donc, me voilà parti ce matin de Jette pour déposer ma voiture au garage pour entretien. Pour l’avoir déjà expérimenté sans souci, j’emprunte un chemin détourné pour rejoindre Anderlecht, au lieu de prendre les grands axes fort fréquentés en cette heure de pointe. Et paf : non seulement, il y a un camion de pompiers qui obstrue en partie la rue, la circulation est bien ralentie, mais j’ai devant moi une conductrice qui hésite, hésite à contourner le véhicule rouge : cinq minutes de perdues.

Un peu plus loin, je tombe sur un embouteillage sur le grand axe et décide de prendre plutôt des petites rues : mal m’en prend car d’abord les parents qui déposent leurs enfants devant l’école se préoccupent peu de bloquer le passage, et ensuite un camion-poubelle empêche les véhicules de le dépasser. J’arrive quand même au garage, après quelques petits ralentissements supplémentaires : une demi-heure de route au total.

Ouf me dis-je une fois mon auto dans les mains du garagiste, je vais prendre les transports en commun, itinéraire et correspondances en tête, et je vais mettre le même temps (si pas moins vu les priorités accordées aux bus) pour revenir chez moi.

Et bien non ! Après avoir laissé filer un premier bus alors que c’était le bon, je prends le suivant, d’une autre ligne, cinq minutes plus tard, réévaluant le trajet à suivre. Hélas, cent fois hélas, le sort semble s’acharner sur ce véhicule : arrêts intempestifs, camion de déménagement sur le site protégé, voitures qui refusent de le laisser passer ou lui font des queues de poisson, bref tout concourt à ce que, derrière lui, trois autres véhicules l’ont rattrapé. Et flûte !

On arrive quand même en vue de la place Simonis et, à nouveau, c’est l’embouteillage. Donc je décide de descendre à l’arrêt précédent, pensant que je pourrais gagner du temps en coupant à travers le parc de la Basilique pour prendre une autre ligne de bus. Malheur à moi : l’accès au parc est bloqué par des barrières et, au lieu de le contourner, je dois le longer. Au moment où j’arrive enfin au bout du parc pour ne plus avoir qu’à traverser et atteindre l’arrêt voulu, le feu passe au rouge pour moi et je me dis : pas grave, je vais marcher perpendiculairement et traverser plus loin. Et, arrive ce qui devait arriver : mon bus arrive, le feu est au vert pour lui, et je le vois me passer sous le nez.

Je ne m’énerve pas (trop) et rejoint l’arrêt pour constater que le bus suivant est dans plus de dix minutes. N’écoutant que mon courage, je repars vers mon domicile qui est de plus en plus proche en fait, pour aller jusqu’à un autre arrêt ou enfin, après quelques minutes d’attente, je peux monter et apprécié assis le reste du trajet.

Bilan : une heure de transport en commun et de marche. Heureusement qu’il faisait sec, il ne manquait qu’une douche pour compléter ce tableau merveilleux.

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Clients, on vous aime tant

L’article amusant du mois : Karel Baert, patron de Febelfin: «Les banquiers sont trop souvent diabolisés».

Le patron de la fédération du secteur bancaire persiste et signe : le protocole scellé récemment avec le gouvernement en matière d’accès au cash est bénéfique au consommateur. Tout comme une tarification bancaire exceptionnellement « bon marché » chez nous.

Ça fait du bien un peu d’humour dans le monde désintéressé de la finance, connu pour ne travailler que dans l’intérêt des clients et ne jamais, jamais, prendre de risques inconsidérés avec leur argent.

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La fin ou pas ?

23 avril

Malgré une journée plus ou moins ensoleillée, et une formation intense, surtout pour moi qui suis repassé une seconde fois sur le grill (avec Charlie cette fois, et une plongée encore plus forte dans la cassure entre le petit et le grand Thierry), on ressent la tristesse dans le fait que c’est là notre dernière réunion, notre groupe a vraiment établi des liens affectifs et, je l’espère, durables. Merci à Myriam de les avoir valorisés et si bien utilisés.

Chacun voulait profiter de la fin de la formation pour consulter Jean ou pour faire quelques révélations douloureuses, le climat de confiance mutuelle qui s’est établi au cours de ces trois années a permis à chacun, moi y compris, de laisser sortir ces poids, ces douleurs, ces horreurs que nous avons vécues.

On se promet bien sûr de se revoir, si pas lors d’une quatrième année qui pourrait se mettre en place, autour d’un barbecue ou d’une autre activité commune.

Quoi qu’il en soit ou sera, je suis vraiment content et fier d’avoir fait cette formation avec eux tous, les indéboulonnables (Emmanuelle, Florence, Alexandra, Charlie, Frédéric, Philippe, Stefan), les pièces apportées et apportantes (Alicia et Véronique) ainsi que les manquants qui, pour diverses raisons, ne nous ont pas rejoints en troisième année (Antoinette, Odile, Caroline, Benoît).

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Il fallait le faire

22 avril

Et je souris en relisant le titre que je viens d’écrire : il ne faut rien du tout, il n’y a pas d’obligation, juste l’envie de faire ou pas.

Et donc, lorsque Myriam demande des volontaires pour être patient ou thérapeute, je décline (tout comme Alexandra et Emmanuelle), ne me sentant pas très en forme, la crève me rendant quelque peu amorti.

Cependant, l’après-midi, même si je suis passé par quelques montées et descentes de fièvre, j’accepte d’être « thérapeutisé », et demande de l’être par Florence dont le ressenti me semble proche du mien. Elle le fera d’ailleurs fort bien, aidée par Véronique, et m’amènera dans le physique (tremblement des jambes) et le mental (trou noir sans issue, seul, qui me fera pleurer).

Pas mal comme début de libération, mais peut mieux faire…

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N3WE4

21 avril

Et nous y voilà, le dernier weekend de la dernière année de formation, du moins pour ceux qui ne désirent ni être assistant, ni devenir thérapeute professionnel, ni approfondir l’une ou l’autre année déjà suivie.

Nous sommes toujours aussi contents de nous retrouver dans la Bergerie, certes un peu froide (j’y attraperai d’ailleurs un rhume), mais qui nous fournit un environnement sympathique, calme et propice à la réflexion et la méditation.

La matinée se passe en discussions sur ce que nous avons fait ou ressenti depuis la précédente réunion et l’après-midi est l’occasion d’un soin chamanique et de deux exercices thérapeutiques. Mais on a l’impression que le cœur n’y est pas, peut-être à cause de la perspective que lundi, ce sera la fin et que nous ne nous reverrons sans doute plus.

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La chute des cours

20 avril

Le gouvernement réfléchit à reporter partiellement l’évaluation des enseignants. Le décret sur l’évaluation des enseignants empoisonne la fin de la législature. La ministre Caroline Désir propose d’implémenter d’abord sereinement le volet « soutien » et de reporter de plusieurs années l’entrée en vigueur du volet « sanction ». Un geste d’apaisement inspiré par la CSC.

Houlà, lamentables prémices d’une capitulation. J’ai toujours connu des évaluations dans ma carrière professionnelle et elles ont souvent été constructives, même lorsqu’elles ont été effectuées par des personnes a priori peu amicales. Eh quoi, les professeurs deviendraient-ils comme les enfants, des choses fragiles qu’il faut protéger du méchant monde qui veut les évaluer ?

En fait, les syndicats défendent les intérêts de leurs membres au dépend de celui de la collectivité. Une véritable catastrophe. En agissant de la sorte, ils favorisent un enseignement à deux vitesses. Les parents qui peuvent se le permettre enverront (un peu plus) leurs enfants vers des institutions privées mieux à même de les former.

Cela deviendra malheureusement inévitable, surtout avec le pacte d’Excellence (comprendre de Médiocrité) imposant un tronc commun jusqu’à 14 ans. Ce que les « pédagogues », ces cancres de l’enseignement, pouvaient trouver de plus efficace pour niveler par le bas. A l’heure où on manifeste pour tout et n’importe quoi, il est incompréhensible que les parents ne descendent pas dans la rue pour s’opposer à une pareille mesure. A croire qu’ils pensent que l’école n’a plus rien à voir avec l’avenir de leurs enfants (ce qui est peut-être le cas vu sa qualité décroissante).

Le seul vrai progrès dans l’égalité est obtenu par une propagation de l’ignorance. Seule l’ignorance est vraiment égalitaire. Mettez dix enfants dans une piscine, certains nagent mieux que d’autres. L’égalité, c’est d’interdire la piscine. Dorénavant, la reproduction sociale prévaut dans l’échelle des savoirs : si l’école n’enseigne plus, les familles s’en chargent ! L’instruction est devenue un sous-produit de l’école, qui désormais classe les individus pour savoir ceux qui seront « consommables » (ou pas) sur le marché de l’emploi. Le diplôme est devenu un passeport nécessaire mais pas suffisant : une partie de la population sera condamnée à galérer de petits boulots en petits boulots. De toute façon, le moteur de l’employabilité reste l’expérience et la formation continue. Et ceci ne marche que piloté en aval, ce que l’enseignement narcissique et corporatiste refuse de comprendre. Nous sommes à la seconde génération d’enseignants, ceux dont il faut déjà tester l’orthographe, et le travail de sape, bien engagé, continue.

Pour conclure, en fait d’évaluation, depuis une vingtaine d’années (au moins), de nombreux enseignants (du secondaire pour ce que j’en connais) ont été évalués sur leur « conformité » à des programmes et des méthodes abscons et non sur leur réelle capacité à être des profs de qualité. Les évaluateurs (inspecteurs), trop souvent des mandarins pistonnés et arrogants, ont créé plus de problèmes qu’ils n’en ont résolus. Ils ne sont pas pour rien dans les nombreuses causes de la pénurie de profs !

Evaluer objectivement est une première étape, et sanctionner est la suivante. Même si sanction va donner des boutons aux syndicats, il serait temps de se débarrasser des mauvais enseignants qui ne sont pas à leur place dans l’éducation nationale, et de réhabiliter l’instruction en dispensant des cours de qualité dispensés par des professeurs compétents et motivés. L’espoir fait vivre, pas vrai ?

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