25 janvier
Troubles de l’attention : de plus en plus de Rilatine prescrite aux enfants. Toujours plus prescrite pour les TDAH en Belgique, la Rilatine l’est particulièrement auprès des garçons nés en fin d’année. De quoi faire craindre un surdiagnostic lié à des écarts d’âge et des différences de développement normales au sein d’une même classe.
Rêveurs, dispersés, incapables de maintenir leur attention durant tout un cours, en difficultés relationnelles avec les camarades de classe et dans l’impossibilité de rester assis plusieurs heures, les enfants souffrant d’un trouble de l’attention (TDA) avec ou sans hyperactivité (TDAH) – un trouble neurodéveloppemental caractérisé principalement par un déficit élevé d’attention et une hyperactivité/impulsivité – ne passent souvent pas inaperçus au sein d’une classe. « Aujourd’hui, on estime que 4 à 5 % des enfants et 2 à 4 % des adultes sont atteints par ce trouble », explique Frieda Matthys, professeure de psychiatrie à la VUB. L’administration de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles considère même qu’environ un élève par classe est atteint du TDA(H).
Je n’ai plus d’enfant en âge scolaire mais cette « épidémie » (soudaine) de troubles de l’attention a été spectaculaire il y a quelques années, ça ne s’est donc pas amélioré. Mais est-ce vraiment dû à un dépistage plus efficace ou aux plaintes répétées d’enseignants incapables de s’adapter à ce type d’élèves ? Il est plus facile de donner une pilule que de s’occuper de manière adéquate des enfants turbulents.
D’un autre côté, que les médecins commencent par dire aux parents qu’un enfant normalement constitué et éduqué est très capable de suivre les cours à l’école pendant une journée. Toujours le même problème de manque d’éducation : apprendre un enfant à rester assis sur une chaise, c’est aux parents de le faire plutôt que le laisser tout faire pour avoir la paix.
Les troubles de l’attention se retrouvent parfois chez des personnes à haut potentiel intellectuel, trop vite lassés par le rythme d’un enseignement sur lequel ils ont de l’avance, et il serait donc utile de leur offrir une scolarité adaptée. Hélas, vu la dégringolade de l‘école vers un appauvrissement intellectuel, on s’éloigne de cette possibilité.
Surtout pas d’élitisme, tous médiocres ! Et tant pis pour le potentiel qu’on gâche…