Thikem's Blog

Pour ne pas cesser d'écrire

Avant l’au-delà – le retour

Qu’est ce qu’il est donc si difficile à accepter dans la mort? Pourquoi tant d’efforts pour éviter l’inéluctable?

Mourir n’est jamais certes pas une partie de plaisir, surtout lorsqu’on n’espère pas une possible survie par résurrection ou réincarnation. Il est d’ailleurs étonnant de constater à quel point la foi des croyants est mise à l’épreuve par l’approche du dénouement: un chrétien (pour peu qu’il ait vécu sans reproche) ne devrait-il pas se réjouir de rejoindre son créateur, plus qu’un bouddhiste que son karma pourrait envoyer dans la peau d’un être inférieur. C’est rarement le cas: la faute à une vie peu reluisante ou à une foi vacillante?

Je passerai sous silence les combattants, parents et autres héros prêts à se sacrifier pour permettre à d’autres de vivre, ils sont dignes d’admiration mais vont à contresens de mon propos.

Ce qui m’intéresse, ce sont les motifs que l’on peut invoquer pour repousser l’issue finale.

La vanité? Je suis important. Je suis indispensable. Le monde ne peut pas se passer de moi. Ma famille a besoin de moi.  Je vaux mieux que les autres.

Les regrets? J’ai encore tant de choses à faire. Je veux connaître mes futurs petits-enfants. Je veux d’abord racheter mes fautes. Je n’ai pas encore donné un sens à ma vie.

L’anxiété ou la peur de l’inconnu? Ce sera douloureux. Y-a-t-il vraiment quelque chose après? L’enfer ou le paradis? Personne ne me regrettera sans doute.  Qu’adviendra-t-il de mes proches, de mes possessions?

Et vous? Qu’avez-vous dans vos manches? Une fiole d’élixir de Jouvence? Un sort d’immortalité? Ou tout simplement un immense besoin de prendre la vie à bras le corps sans imaginer un futur létal?

Personne ne veut penser à la mort, nous la cotoyons tous les jours, espérant inconsciemment qu’elle s’en prendra au voisin. Pour les jeunes, elle est trop loin pour s’y intéresser; pour les vieux, elle est trop proche pour s’en inquiéter, pour les malades, elle peut être synonyme de soulagement ou de crise; pour les fumeurs, elle est trop faible pour les atteindre; et ainsi de suite…

A chacun sa façon d’aborder le sujet, après tout, si vous avez choisi d’ignorer la fin, autant profiter au mieux du film…

 

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Envole-moi

D’où vient ce gouffre qui sépare l’écrivant potentiel de l’écrivain prolixe?

Le manque d’inspiration? Le manque de temps? De lamentables excuses!

La peur d’être nul, de ne pas passer le jugement des lecteurs? Si on n’écrivait que pour soi, il n’y a aurait ni inhibition ni déception… sinon vis-à-vis de soi-même, le plus féroce critique qui puisse exister. Arrêtons de nous leurrer!

C’est sans doute bateau, mais il n’y a que nous pour nous empêcher d’écrire.

Je ne prétendrai pas que le dire résout tout, il m’est trop pénible de m’astreindre à mon exercice quotidien de rédaction, je veux simplement utiliser une métaphore pour illustrer mon sentiment.

L’écrivant a besoin de se construire un pont pour atteindre le côté opposé, celui où les mots coulent de source et où l’imagination est féconde et productive. L’engagement personnel est la première épreuve avant la mise en oeuvre, elle est nécessaire mais pas suffisante.

En effet, ce pont est d’abord ficelle fragile que le moindre doute rompt, puis corde d’où un vent contraire peut faire chuter l’équilibriste de la prose, ensuite passerelle aux barreaux lâches prêts à laisser tomber l’impatient, pour enfin devenir le pont assez solide qui permettra l’accès définitif au monde de l’écriture.

Long et pénible peut être le passage, l’échec est en embuscade à chaque pas. Un moment d’inattention, de relâchement, et c’est la chute. Il faudra tout reconstruire depuis le début.

J’ai plongé pas mal de fois, j’ai parfois mis du temps à me relever, l’appel des phrases a toujours fini par me motiver, et même si cette petite voix n’arrête pas de dire que je replongerai, je veux essayer encore et encore car, un jour, j’ai l’espoir d’atteindre le crissement perpétuel de la plume.

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WE Blues

Est-ce le manque (de sommeil, d’alcool…?) qui m’affecte l’humeur ce dimanche?

Qu’importe, je voudrais mettre les mots bout à boute en train, des pensées sombres et tristes tentent d’accaparer mon attention.

Est-ce que j’ai faim? Est-ce que j’ai envie de sortir de chez moi? Faut-il vraiment que je rencontre des gens? Qu’est-ce que je fais de ma vie? Qu’est-ce que j’ai fait pour l’Humanité?

Impression de déjà su, de déjà ressenti! La fatigue et le sevrage , quelles calamités pour l’écrivant!

Je vais encore devoir passer la main…

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Faut des parts

Je blogue un peu sur les maux au jour d’huis. J’inspire male, trop de chausses a panser! J’opere mon nord tot grave, et l’acre ame erre. A deux mains.

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Avant l’au-delà

Avez-vous peur de mourir?

Ne répondez pas trop vite, il y a de la marge entre réagir spontanément et prendre le temps de réfléchir. La mort n’est pas un sujet qui s’analyse en deux coups de cuillère à pot. Ne serait-ce que le fait que vous êtes assis là, à me lire tranquillement: vous n’aurez pas la même attitude que fasse à un danger immédiat, pas vrai? Alors, posons d’abord des bases claires.

Face à la grande faucheuse, il y a deux comportements possibles: l’animal et l’humain.

Je ne m’attarderai pas sur la bête qui est en nous et qui fera tout, même l’acte le plus stupide, pour échapper à la fin. Chez beaucoup, elle est incontrôlable et dangereuse. Il suffit de penser aux scènes de panique collective au cours d’incendies ou de tremblements de terre, ou lorsque retentit un coup de feu ou un appel à l’évacuation rapide d’un bâtiment (dans un calme fragile). Heureusement que nous ne sommes plus des animaux soumis à leurs instincts…

Par contre, il y a le pouvoir de la réflexion, cette faculté de raisonnement que nous confère notre nature humaine. Nous pouvons affronter cette terrible menace, cette annonce d’un néant inéluctable, et lui trouver un sens ou un but.

Bien sûr j’ai peur de mourir, je sais que cela arrivera un jour, mais ce qui est important, ce sont la manière et le moment. Nous espérons tous mourir dans un lieu familier, sans douleur et sans regret: c’est rarement le cas. Nous voulons tous mourir le plus tard possible. Pour certains, ce sera certainement trop tôt. Pour d’autres, il serait temps d’arrêter de s’accrocher à la vie comme des parasites: il y a risque qu’ils s’imaginent (ô vanité!) que leur petite personne mérite de survivre indéfiniment aux dépends de plus jeunes et plus méritants qu’eux. Pathétique illusion, personne n’est indispensable, surtout celui qui s’en persuade.

Mais qu’est-ce qui peut bien nous motiver à nous tenir à distance de la fosse?

A suivre…

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Page de garde

A quoi ça sert, une page de garde? A mettre en garde? A monter la garde? A recueillir les propos de matons?

Je n’ai pas envie de perdre mon temps à y réfléchir, la mienne n’est qu’une excuse pour amorcer l’écriture, une sorte de mèche qui, une fois allumée, ira son petit bonhomme de chemin de cordite, suivant la ligne souple qui serpente nonchalamment dans les profondeurs de la ville et de ses hôtes, arrachant au passage des instantanés de réalité, jusqu’à l’apothéose en arc circonflexe de l’introspection.

Il y a quelques années, j’ai eu une impulsion similaire, un irrésistible appel du pied (si Internet est capable de marcher!), le premier pas fut également le dernier, une naissance en hiver, ou plutôt un enfant en hibernation définitive, j’ignore même si quiconque s’est rendu compte de sa brève activité. Tout au plus, sais-je que sa trace discrète est sur la toile, dans l’attente d’une résurrection improbable.

Enfin, ne regardons pas en arrière,  voici un nouveau départ que j’espère non sur les chapeaux de roue, mais avec l’impulsion suffisante pour atteindre l’orbite nécessaire à une trajectoire psycho-stationnaire et conserver l’inertie requise pour semer de petites bafouilles quotidiennes.

A vous mes neurones, ne me décevez pas!

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