Le passage à la voiture électrique se fait d’abord dans les communes riches.
Mais, mais, mais quelle surprise !
Comment des ménages qui ont de plus en plus de difficultés à boucler les fins du mois pourraient-ils investir dans des véhicules de plus de 20.000 euros, sans compter la perte de valeur et le coût de remplacement des batteries pour ceux qui investissent sur le long terme. Et vu les problèmes de recharge (à quand dix minutes pour faire le plein d’énergie) et les coûts de recyclage, pas sûr que l’économie de carburant puisse faire la différence au bilan total.
Eh oui, on a beau mettre en avant les problèmes climatiques et l’urgence d’une intervention (que je ne conteste pas), les petits budgets ne pourront pas suivre et seront en plus pénalisés par des taxes théoriquement dissuasives mais en réalité punitives.
Sans compter que les classes aisées seront favorisées, toujours susceptibles de bénéficier de déductions fiscales ou d’autres avantages compensatoires qui sont hors de portée du commun des conducteurs.
Tant que le législateur gardera la tête dans les étoiles, n’investira pas drastiquement dans le transport public ainsi que dans une fiscalité utile en termes de mobilité plus soucieuse de l’environnement, ce ne sera pas demain la veille que nous verrons des véhicules électriques à la portée de tous les portefeuilles.