Thikem's Blog

Pour ne pas cesser d'écrire

Un peu de rage

3 août

Une traduction libre de la chanson Given up de Linkin Park, juste pour conserver le même nombre de syllabes et permettre de la chanter en français, pour ceux que ça intéresserait.

Réveillé en sueur

Un autre beau jour que je gâche

Dans ma disgrâce

Coincé par tant d’horreurs

Je me sens saturé d’histoires

Au purgatoire

Je suis mon pire ennemi

Refrain :

Je baisse les bras

Marre de ressentir

Que pourriez-vous y redire ?

Lâcher tout ça

J’étouffe ou j’expire

Dites-moi ce qui ne va pas chez moi

J’sais pas quoi avaler

Pas concentré, mais effrayé

Je n’suis pas prêt

J’hyperventile comme fou

Chercher de l’aide comment et où

Tout l’monde s’en fout

Je suis mon pire ennemi

Refrain :

Je baisse les bras

Marre de ressentir

Que pourriez-vous y redire ?

Lâcher tout ça

J’étouffe ou j’expire

Dites-moi ce qui ne va pas chez moi

Noob

Sortez-moi de ma misère

Sortez-moi de ma misère

Sortez-moi de ma

Sortez-moi de ma putain d’misère

Refrain :

Je baisse les bras

Marre de ressentir

Que pourriez-vous y redire ?

Lâcher tout ça

J’étouffe ou j’expire

Dites-moi ce qui ne va pas chez moi

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Dilemme

Ne vivre qu’en cerf

Et quand sonne l’hallali

Partir ou lutter

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Tout a changé

4 août

J’ai écrit cette chanson peu avant ta venue
Ton nom hantait mes pensées
J’avais si peur de te voir nu(e)

Oh, j’aurais pu craquer et me cacher
Ou partir sans me retourner

J’aurais pu fuir et refuser de te voir
La vie aurait été bien différente car ce soir
Tout a changé

Crois-tu que la nature est bien faite
Qu’elle veille à l’éveil de l’amour?
Quelles images me trottaient donc en tête?
Pourquoi mon cœur n’est-il pas resté sourd ?

‘Assez de questions sans importance
Donne-lui un tendre baiser, c’est votre chance’, car
Tout a changé

Quand je me suis levé ce matin

J’étais loin d’imaginer cet émoi
Rien qu’en prenant ta petite main
Comment aurais-je pu vivre sans toi ?

Qui serais-je si tu n’étais pas né(e) ?
Ecrirais-je pour quelqu’un d’autre ?
Je ne sais pas, je vais juste t’adorer

La vie est belle puisqu’elle est nôtre, même quand
Tout a changé

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Une petite chanson pour changer

11 avril

Sur un air bien connu du regretté Jean Ferrat

Le prophète a toujours raison

Qui reçoit Dieu dans sa maison

La solution est son royaume.

Face à notre dévolution,

Je déclare avec dérision :

La flamme est l’agonie de l’homme.

 

Entre mécréants et athées,

Votre but, à peine caché,

Est de soumettre les disciples.

Dans le mépris de toute loi,

Ne parjurant que sur la foi,

En Torah, Coran ou bien Bible.

 

Le prophète a toujours raison

Qui détruit les anciennes nations

Images de lames et autres gommes.

Face aux vieilles contradictions,

Je déclare avec dérision :

La flamme est l’agonie de l’homme !

 

Pour émerger dans la souffrance,

Pour le contrôle des allégeances,

Il y aura quelques misères.

Si vous voulez le moyen âge,

Des siècles d’obscurantisme sauvage

Pèseront bien lourd sur notre terre.

 

Le prophète a toujours raison

Qui annonce la soumission

D’autres âmes en son royaume.

A feu et à sang la raison

Il déclare avec dérision :

La flamme est l’avenir de l’homme !

 

Il faudra apprendre à survivre,

Ensemble s’inspirer du livre,

Se décharger des impossibles.

Chaque interdit bien intégré,

Tout dans le monde va changer

De l’insupportable au pénible.

 

Le prophète a toujours raison

Qui reçoit Dieu dans sa maison

La solution est son royaume.

Face à notre dévolution,

Je déclare avec dérision :

La flamme est l’agonie de l’homme.

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Le coin des lecteurs

25 novembre

Intermède littéraire ce dimanche, pour une séance de dédicace par Julien Marthy, pour son premier livre « Ma femme me ment ».

Je connais bien l’auteur, et l’histoire vraie qu’il relate dans cet ouvrage bien écrit et bien ficelé. Pas de scènes accrocheuses ou de détails croustillants, rien que des faits, et eux seuls suffisent pour comprendre tout ce qu’il a dû endurer lors de cette relation toxique avec un esprit manipulateur.

Il faut le lire pour le croire, et je vous le conseille, surtout si vous êtes dans le cas, car, malgré tout le mal subi, un message d’amour, de positivité et de pardon y est omniprésent.

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Rupture

Descente aux enfers.

Partir un jour, sans retour, délivré, pour toujours, sans se retourner, ne rien regretter.

Fuir une douleur, sans douceur, s’éclipser, pour un leurre, sans se raisonner, ne rien accrocher.

Famille, amis, sans un bruit, délaissés, pour l’oubli, sans se concerter, ne rien partager.

Et puis demain, sans chagrin, préparé, pour la fin, sans se dégonfler, ne rien négliger.

Indécente affaire.

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Bizarre affaire 5

15 août

Alexandre Dijckmans, en l’examinant de manière plus approfondie, fit la constatation suivante, et nous attirons l’attention du lecteur sur celle-ci. À la loupe, le détective découvrit que trois cases étaient ponctuées d’un trou, comme si on y avait enfoncé une épingle :

Première case : Vous passez un examen d’entrée. Passez un tour.

Deuxième case : Vous recevez 1000 pour votre Thèse.

Troisième case : Médecin. Salaire 10000. Avancez de 6 cases

 

Cette succession semblait indiquer que, pour arriver à la case de l’accident entre les deux voitures, l’une d’elles avait dû emprunter ce chemin, en trois bonds successifs.

Alexandre Dijckmans en prit note. Rangeant son smartphone dans la poche intérieure de son manteau, il s’apprêtait à quitter la pièce, quand un détail de la paroi lui faisant face attira son attention. Au milieu du mur, à peu près à hauteur des yeux, il examina ce qui, à première vue, pouvait passer pour un gros clou dépassant légèrement de la surface, puis entreprit de l’extraire de la maçonnerie. Quelques efforts plus tard, il considéra le petit objet cylindrique qui reposait au creux de sa main : une fléchette, ou plutôt un cylindre métallique terminé par une pointe effilée écrasé par l’impact, mais suffisamment intact pour que l’inscription AFG y soit encore lisible.

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Aeroplanage

Dambal reste béat d’admiration devant les flocons de neige, de cendres, de minous, toutes choses duveteuses qui décrivent des courbes gracieuses dans l’air secoué. Lors de la traversée d’une prairie à l’humeur printanière ou dans l’exploration d’une cave inexploitée, il s’abandonne chaque fois à la contemplation des myriades de particules en suspension, son attention se défocalise pour se dissoudre dans le panoramique, il se fige, la scène est fragile, profite de ces moments de magie corpusculaire, légers flottements du temps. Dambal s’émerveille de la capacité des impondérables à sublimer l’espace en spectacle de ballet aérien où de multiples éléments dérivent avec grâce au gré de courants indécelables. Il s’imagine en créature immatérielle, ondoyant indolent dans l’éther, tel une frêle coquille de moi. En son for intérieur, Dambal rêve d’apesanteur.

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Propagande

Dambal entend des histoires à dormir debout et à veiller couché, le soir autour des feux quand il peut n’être qu’une ombre parmi les ombres, le jour en captant des bribes de chroniques que les voyageurs chuchotent aux veilleurs. Parfois ils évoquent la gravure lapidaire où un anonyme a laissé une empreinte du jour où la terre s’arrêta de donner. Pas besoin d’être à côté de la plaque pour se remémorer la journée 0, il sait très exactement quand et où tout a débuté, il n’y a qu’à suivre le parcours des cratères, de la grosse pomme au serpent teint, au fin fond de l’ex-Eden, comme le fléché originel. Depuis, Dambal ne se fie plus aux messages en bois que hurlent les oiseaux de fer, en survols presque quotidiens des espaces habités, formation serrée et prose acérée, pour dénoncer les attaques de rapaces et de vautours extérieurs, comme si le monde intérieur en était dépourvu. Il ne tomberait jamais dans le piège grossier de ce miroir aux alouettes, il n’aime pas les merles tout là-haut, il se sent plus pie que pigeon.

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Départ (suite et fin)

La sédentarité ne lui convenait plus, il se sentait pousser des ailes de faucon nomade, sans les contraintes des nœuds gordiens de ces objets trempés de glue sentimentale, toujours grevés d’images arrache-coeur, comme ce collier brodé de nouilles colorées ou ce porte-clefs à cheval cabré, qui lui avaient si souvent redonné courage lorsque le lent ballant des bras pesait sur son moral, ou lorsqu’il tanguait à quelques centimètres d’une falaise qu’il ne pouvait situer et qui se nomme, dans les encyclopédies disparues, le bout du monde ou la planque ultime voire la dernière marche. Depuis son départ, Dambal n’a jeté aucun regard en arrière, même pas sur ces instants qui ont imprimé des sillons durables dans la cire de sa mémoire car marqués du sceau de l’inoubliable. Il n’est pas nostalgique. Sauf – sans certitude aucune, n’en ayant jamais donné confirmation – pour ces réminiscences floues d’un passé d’insouciance qui ne l’aurait jamais poussé au dernier au revoir.

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