Thikem's Blog

Pour ne pas cesser d'écrire

Complicité de sabordage

C’est l’histoire du bateau qui coule mais dont on ne peut empêcher le naufrage parce qu’il y a deux maîtres à bord qui préfèrent l’apparat à l’efficacité.

Les voies d’eau à bâbord sont mal colmatées parce que le premier capitaine veut ménager les hommes d’équipage des ponts inférieurs et épuise plutôt les matelots plus éduqués. Les pleurs des marins à fond de cale résonnent de plus en plus forts parce que le navire prend toujours plus de gîte, ce capitaine dit entendre les attentes de ses hommes mais s’acharne à appliquer sur les trous des recettes aussi obsolètes qu’inefficaces. Et les conséquences d’avoir placé des amis incompétents aux postes-clés se font âprement ressentir.

Le second capitaine manque tout autant de créativité pour réparer les avaries, il pense motiver les troupes en leur donnant des cacahouètes. Les dégâts à tribord sont donc laissés à vau-l’eau car les officiers veulent conserver les outils, les planches et les clous pour leur usage personnel et envoient les marins de bonne volonté bosser avec le peu qu’il reste. Et les conseils foireux des ingénieurs déconnectés de la réalité ne font qu’aggraver la situation.

Comme personne ne collabore avec personne, chacun lorgnant déjà vers les canots de sauvetage mais aucun ne voulant s’occuper des cordages pour les mettre à l’eau, il sera bien vite trop tard pour empêcher l’épave de reposer sur le fond et pour sauver l’équipage.

Et les deux capitaines, proche de la noyade, épuiseront alors leurs dernières réserves d’air pour s’accuser l’un l’autre d’avoir causé la perte du navire.

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Dimanche à oublier

Bon, ben, ce n’était pas le bon weekend, le bon dimanche, le bon match!

Rien n’a été correctement, la faute à l’heure d’été certainement!

D’abord il y a eu le gag du gars qui met ses pendules à la bonne heure mais oublie d’activer la sonnerie du réveil, je me suis réveillé juste à temps pour enfiler l’équipement et foncer vers Malines où le match allait commencer.

Ensuite, encore dans les vapes de la veille, je rate une première intervention facile et nous voilà menés 1 à 0 jusqu’à la mi-temps; avec un peu de chance (mais elle n’était pas au rendez-vous, ignorante du changement d’heure), nous parvenions à égaliser si le tir de Bertje ne s’écrasait pas sur le montant du but adverse.

Et puis le reste du match est une lente descente aux enfers: sur un raté complet du défenseur sur une balle rebondissante, nous encaissons une deuxième foi; sur le trosième but adverse, je fais une magnifique sortie glissée… à côté de la balle; et enfin ce sera quatre puis cinq à zéro sur deux actions bien menées par l’adversaire.

Pour couronner le tout, l’après-midi radieuse est gâchée par une douleur articulaire généralisée qui rend tout mouvement une torture et qu’aucune sieste ou ne peut soulager.

Oui, vraiment, ce ne fut pas le dimanche le plus agréable de ma vie!

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Sus aux pompeurs!

Il y a ceux qui vous laissent faire tout le travail, sous prétexte qu’ils n’ont pas le temps et doivent faire des choses importantes… comme si vous n’aviez pas de vie en-dehors du boulot.

Il y a ceux qui se plaignent que leur chef leur donne trop à faire dans un planning serré mais ne s’empêchent pas de partir en vacances en plein coup de feu… escomptant bien que vous resterez fidèle au poste.

Il y a ceux, souvent les mêmes, qui arrivent en contrôleur des travaux finis, vous tapent dans le dos en disant:  » NOUS avons bien travaillés en équipe », mais qui reçoivent seuls les félicitations et les primes… se gardant bien de révéler qu’ils n’ont rien foutu et ne méritent aucune louange.

A tous ceux-là, je voudrais dire qu’ils ont bien de la chance de vivre dans ces planques où la vanité et l’incompétence sont tolérées voire récompensées par une hiérarchie qui ne demande qu’une chose: qu’on ne secoue pas le cocotier auquel ils s’accrochent pour s’approprier le plus de noix possible.

Un jour prochain, je l’espère, on fera descendre ces pitoyables singes parasites de leur poste d’exploitation pour les remplacer par de vrais travailleurs.

N’y voyez rien de politisé, mais seulement un besoin d’équilibre et de respect mutuel!

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A côté de la blague

28 mars

On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui !

Voilà une phrase qui prend de plus en plus de sens à notre époque où la moindre plaisanterie soi-disant déplacée est immédiatement diffusée sur les réseaux sociaux, permettant aux indignés chroniques de s’acharner violemment contre celle-ci… et surtout permettant t à une anecdote de devenir planétaire alors qu’elle serait largement passée inaperçue s’ils s’étaient abstenus de se rendre ridicule par leur réaction exagérée.

Ainsi, pour la petite réflexion sur la mobilité de Schumacher, entendue dans un épisode du Dr House, il fallait vraiment manquer de bon sens pour s’en offusquer. Le Dr House nous a largement habitué à ses commentaires décalés sur toutes sortes de sujets et d’individus, mais cela n’avait jusqu’ici pas dérangé les supporters du pilote. Et là, il faudrait des excuses, changer le dialogue, voire supprimer l’épisode, Mais où allons-nous, bon sang ?

Ce qui fait surtout peur, c’est qu’il semble y avoir de plus en plus d’agités du bocal qui veulent imposer leur vision de l’humour (et du reste) au nom d’une éthique qu’ils s’imaginent être universelle.

On peut aussi en rire, tant qu’il n’y aura pas une majorité de n’importe qui dans les environs.

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Toujours les autres

Alors, fais bien attention mon petit, si tu n’es pas gentil, les hirondelles viendront te chercher pour t’emmener loin d’ici…

Et puis les hirondelles, quand elles ont emmené les oisillons loin de leurs parents, ils les mettent dans une cage pendant très longtemps…

Et alors, si l’oisillon est un peu trop bavard, elles leur donnent de grands coups de bec pour leur faire mal jusqu’à ce qu’ils se calment…

Et encore, quand elles sentent que les jeunes ont quelque chose à cacher, elles les emportent pour toujours, dans un endroit d’où ils ne reviennent jamais… On dit même qu’elles les mangent tout cru…

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Non, vraiment, je ne comprends pas pourquoi mon enfant s’est envolé si brusquement, il était tranquillement perché sur une branche, il ne voulait pas se jeter sur le pare-brise du monstre de fer, quand les hirondelles se sont approchées de lui, il a dû avoir peur de leur cri ou de leur agressivité, c’est de leur faute…

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Obama au plus haut des cieux

Alléluia mes frères et soeurs, le jour tant attendu est arrivé! Le messie a enfin daigné traverser les eaux troubles pour nous apporter la bonne nouvelle économique. Le livre dernier, marqué de son auguste sceau, va nous garantir cette prospérité espérée de longue date.

Prosternez-vous sur son passage, fidèles serviteurs de sa divine entité! Buvez ses paroles comme l’enfant s’abreuve à la source fraîche! Lavez ses pieds de la boue dont il parsème le monde! Goûtez à son corps (d’armée) lorsque vous ne faites pas partie de ses disciples! Ayez confiance, le berger garde ses moutons dans la bergerie cadenassée.

Et surtout, laissez venir à lui les petits milliards, faites preuve d’une foi fervente car, au royaume des dieux, les simples d’esprit sont toujours les bienvenus!

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Récent en famille

Les parents ont essayé an par an

Quelle affaire, il n’y a rien à faire

Des espoirs tombés en désespoir

Le père crève pour son rêve

La mère recentre tout sur ce ventre mou

Et puis ciel, c’est officiel

Sur le tard arrive le moutard

Papa fait la noce pour le gosse

Maman veille sur la merveille

Et dans la chambre ambre au couffin fin

Deux ascendants penchés sur bébé sans dents

L’enfant dort sous la paire sienne

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Leçon d’écologie

Quand l’environnement est stable, que la nourriture est abondante, que l’espace n’est pas limité, que chacun a l’impression d’avoir la part du gâteau qui lui revient, on s’en fout que les mammouths se goinfrent et que les rats mangent les miettes qui tombent par terre.

Mais quand les ressources se raréfient, qu’il n’y a plus moyen d’étendre son territoire, que le sentiment d’inégalité devient flagrant, on se rend compte qu’il faudrait calmer l’appétit des dinosaures et chasser les rongeurs qu’on accuse de provoquer maladies et famines. Et la plupart du temps, on réagit bien trop tard, et il faut agir dans l’urgence.

La panique est, hélas, mauvaise conseillère. Car on se tourne vers les loups et les rapaces, espérant que les premiers attaqueront les gourmands et que les seconds décimeront les pullulants.

Sans penser qu’un jour, quand leur besogne sera achevée, loups et vautours garderont avec autorité la place offerte et utiliseront leur force brutale pour reproduire les excès de leurs prédécesseurs, et faire encore pire qu’eux.

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Confiance gagnante

Une victoire qui fait du bien!

Pas parce qu’elle nous place dans la course pour la montée en première division, il n’y a pas photo, nous n’avons pas le niveau de jeu requis, mais parce qu’on y a cru jusqu’au bout et qu’elle nous rassure sur notre équipe.

L’impression était que ces playoffs seraient un massacre total, que toutes les autres équipes étaient bien meilleures et que les défaites seraient écrasantes.

Et aujourd’hui, dans un match assez équilibré, avec les deux gardiens qui se sont particulièrement mis en valeur, la différence s’est faite sur la dernière phase de jeu, pour nous donner ces trois premiers points qui ont le goût délicat et fort du plaisir impossible.

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Abus de promesse

22 mars

Vous êtes-vous déjà senti piégé par une promesse faite à quelqu’un qui en abuse?

Comment s’en sortir, voilà la difficile question! Car comment peut-on rompre ses engagements sans passer pour le méchant de l’histoire, celui qui laisse tomber, celui qui trahit?

Certains hommes d’affaire ou hommes politiques arrivent sans sourciller à manger leur parole; quand on n’est pas ainsi, on cherche la meilleure manière de faire cesser cette relation déséquilibrée, et de faire comprendre à l’autre qu’il arrête de nous prendre pour un homme à tout faire, un nègre ou une secrétaire toujours disponible.

Quand on ne veut pas dire les choses directement, il n’y a probablement pas de solution unique ou parfaite mais l’électrochoc serait peut-être efficace, comme disparaître subitement dans la nature et le laisser se débrouiller quelque temps.

Si on est capable d’agir de cette manière peu élégante…

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