29 août
Débuts difficiles, pas évident de se plonger dans le monde SAP et d’y naviguer en toute tranquillité ! Il faut s’accrocher, endurer des heures de théorie ardue (et qui s’oublie aussi vite qu’elle est présentée, et puis soulagement, des exercices, et là, on commence à comprendre, on visualise mieux, on se rend compte par la pratique du fonctionnement du big bazar, et très peu à peu, on intègre les données et on s’adonne au plaisir (tout relatif) des transactions.
28 août
Molainfaing et son zoning près de Longlier, bon sang quelle trotte pour aller jusque-là pour donner un cours ERP de base à des participants motivés, mais novices, stressés par l’idée de s’immerger dans un progiciel complexe, mais très sympathiques. Ça compense la fatigue de la distance, et mes chatouilles dans la gorge car, bien sûr, il fallait que j’aie un début de crève cette semaine.
Hélas, cent fois hélas, comme je m’y attendais, les hockeyeurs néerlandais ne se sont pas laissés faire une seconde et nos Red Lions, malgré un bon début de match, ont trop relâché la pression en deuxième mi-temps et craqués dans le dernier quart d’heure, ils n’ont pu empêcher leurs adversaires de conserver leur titre.
Dommage, le niveau de l’équipe belge est super mais je comprends leur déception après cette deuxième défaite en finale. Reste qu’il faut les féliciter pour les bons moments qu’ils nous font passer.
26 août
On ne les voyait pas favorites mais on espérait quand même, il n’y a pas eu de miracle, les Red Panthers se sont inclinées logiquement devant leurs adversaires bataves.
Félicitations pour leur fantastique tournoi !
Les Red lions se sont faits peur mais les dieux du hockey étaient à leurs côtés aujourd’hui.
Dire qu’il s’en est fallu de peu parce qu’ils ont gaspillé des points contre l’Espagne, ce qui leur aurait permis de rencontrer un adversaire moins costaud. Et puis, bon sang, quand on mène 2 à 1 dans une demi-finale, on en laisse pas les adversaires s’installer dans sa moitié de terrain, on les repousse dans leur camp en accentuant la pression. Je sais, plus facile à dire qu’à faire, mais à ce stade de la compétition, on doit tout donner, ou presque, pour se qualifier.
Il ne reste plus qu’à rééditer l’exploit contre les Pays-Bas. Mais ce n’est pas pessimiste de dire qu’ils seront prêts à prendre leur revanche et joueront autrement en finale. A bon entendeur, salut.
Bravo les filles, grâce à vous le hockey féminin belge acquiert ses lettres de noblesse. Un magnifique match, une avance au score solidement conservée, une victoire bien méritée, une belle revanche sur l’Allemagne et, qui sait, une victoire en finale. Mais déjà votre qualification mérite à elle seule tous mes applaudissements !
Je ne peux m’empêcher de me sentir triste quand je vois les partisans d’un parti se déchaîner contre un parti concurrent lorsqu’une « affaire » fait les gros titres des journaux, comme si le dernier scandale avait le pouvoir de javéliser les fautes précédentes. On fustige les donneurs de leçons, qu’ils regardent d’abord leurs magouilles avant de critiquer celles des autres, et on se rassure en espérant que le plus pourri n’est sans doute pas le sien, il suffira d’attendre un peu pour que la vérité arrive.
Et bien non, pauvres aveugles, il n’y a pas de faute assez grosse pour rendre ridicules les autres, des pommes pourries il y en a dans tous les partis au pouvoir (trop de noms à citer, pas le courage d’écrire un bottin), détournement de fonds publics et blanchiment d’argent sont tout aussi condamnables que les pots-de-vin et les trafics d’influence.
Alors, plutôt que de faire des comptes d’apothicaire pour déterminer qui, au moment des élections, à l’ardoise la moins lourde, cessez de croire aux promesses de partis profiteurs, réfléchissez et votez intelligemment pour que les choses changent vraiment.
Jamais, mais jamais, il n’y aura de grève sauvage pendant les périodes de vacances ! Pensez-vous, il est certain que les bagagistes respectent énormément les gens (pas nécessairement leurs bagages) qui paient indirectement leurs salaires, et ils ne les obligeront pas à espérer récupérer leurs affaires le plus tôt possible (c’est-à-dire bien avant la fin de leur séjour).
Non, tout ce qu’on entend, c’est de la désinformation orchestrée par les employeurs (les exploiteurs) qui ne veulent jamais qu’augmenter les bénéfices des actionnaires sur le dos des travailleurs sous-payés et en effectifs insuffisants. Les gentils ne prendront jamais en otages les clients des méchants pour leur faire entendre raison.
En fait, il n’y a pas grève, seulement un problème impromptu d’incompréhension mutuelle avec dégâts collatéraux prévisibles mais négligeables au bilan final.
21 août
Dambal se laissait quelquefois aller aux plaisirs de l’indolence. Lorsque le voisinage paressait tranquille, bien qu’il ne puisse jamais être complètement sûr, Dambal grimpait au faîte du mur d’une ancienne fortification, rescapé d’un passé malmené, à quelques lieues de la cave où il s’octroyait son quota hebdomadaire de récupération onirique. Allongé sur les moellons tièdes, il savourait la délicatesse des caresses éoliennes et la chaleur des pinceaux solaires, s’enfonçant doucement dans la léthargie des plaisirs du corps, jusqu’au lâcher prise. Rassurées, des pensées légères germaient timidement aux frontières de son cortex, des ébauches encore mal équarries, floues mais porteuses de sens, froissées comme des premiers brouillons, chargées de promesses à tenir. Dambal attendrait le plus longtemps possible, jusqu’à l’alerte ou l’irritation, l’improbable éclosion, redresserait brutalement sa lourde carcasse, écrasant trop souvent dans l’œuf toute concrétisation de ces réflexions aléatoires.
Ce qui le troublait par-dessus tout, c’étaient les cavités grises au bord desquelles il identifiait des cadavres d’animaux, des ossements ou même, assez loin pour laisser encore le doute, un corps humain. Dans une intuition soudaine, Dambal se saisit d’une grosse pierre et la lança aussi loin qu’il le pouvait en direction de l’arbre. Elle rebondit deux fois dans l’herbe, il ne se passa rien. Dépité, Dambal se demandait quoi faire quand quelque chose attira son attention. D’abord furtivement, puis de plus en plus de façon évidente, la terre s’animait, elle ondulait, des vagues sombres ou luisantes se déplaçaient vers l’endroit où s’était immobilisé le morceau de béton. Dambal plissa les yeux et cracha par terre de dépit : des serpents, des tas de serpents, bestioles immondes, tueurs fourbes rencontrés à maintes reprises lors d’expéditions en zone périurbaine. Quelle déception, c’était bien le jardin d’Eden dont les pèlerins parlaient avec admiration et crainte, mais Dambal ne se risquerait pas à goûter un fruit aussi bien défendu.
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