Thikem's Blog

Pour ne pas cesser d'écrire

Ainsi va l’homme

Le philosophe Rémi Brague semble en léger retard lorsqu’il dit craindre que le pouvoir ne soit pris par des imbéciles, et certains internautes ne se privent pas d’enfoncer cette porte ouverte pour préciser qu’hélas, c’est déjà le cas quand on voit l’état du pays, de l’Europe, du monde, de la planète.

D’ailleurs, ne sommes-nous pas quasiment tous des imbéciles, à ne pas voir plus loin que le bout de notre nez ? Si on peut traiter ainsi ceux qui ne pensent qu’à court terme et jouent des coudes et des poings pour atteindre le sommet dans leur propre intérêt. Dans ce cas, il n’y aurait pas de remède à ce cancer qui ronge les cœurs et les consciences au fur et à mesure qu’on monte dans la hiérarchie.

Il reste l’espoir que les trop rares individus qui voient l’avenir de manière responsable accèdent rapidement dans les hautes sphères et secouent vigoureusement le cocotier pour remettre les choses dans l’ordre

A condition que, durant leur progression, ils restent immunisés contre l’imbécilité ambiante.

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Conscience vide

Bon, je crois qu’il y a problème, je n’arrive pas à pratiquer la pleine conscience pendant que j’écris, et pourtant j’aimerais bien être présent pour rédiger ce texte, nom de bleu.

Je sais bien  qu’il faut partir de l’objet de l’attention – mais le choc des doigts sur le clavier me perturbe et la lecture des lignes sur  l’écran me donne mal au cou – et prendre conscience, progressivement, du contact avec cet ordinateur – à part mal au bout des doigts parce que je tape un peu fort sur les touches, il y a peu de sensations qui me touchent (lol)!

Et puis l’idée de faire des cercles concentriques jusqu’à faire disparaître l’objet de mon attention ne me semble pas la meilleure technique pour écrire sans faire de grosses fautes, non ? Je ne veux pas me focaliser sur un objet, j’ai besoin de me concentrer sur ce foutu rapport. Respiration, contractions musculaires, jeu des articulations, pensées en vrac, qu’est-ce que ça peut apporter dans mon quotidien?

C’est complètement idiot cette pleine conscience, j’ai perdu du temps de rédaction, il faut encore que je clôture le bilan des tests, et je me vois mal dire à mon boss que c’est à cause d’une élucubration philosophique. Déjà que je vais devoir partir plus tôt pour chercher les enfants à la garderie parce que le coiffeur de madame a du retard. Elle en se rend pas compte que je vais encore péter un plomb dans les embouteillages à cause de tous ces conducteurs abrutis. Et puis, flûte, il y a aussi cette visite des parents, ils vont encore me bassiner avec leurs problèmes de… Marre de cette journée, vivement qu’elle finisse !

Je ne vois vraiment pas pourquoi on m’a parlé de cette pleine conscience, c’est pas utile pour moi.

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Un beau gâchis !

29 mars

Comment avons-nous pu perdre ce match ?

Alors que nous dominions depuis le début, malheureusement de manière stérile, il a suffi d’un dernier quart d’heure pour que l’adversaire renverse la vapeur et nous écrase par son efficacité face au but.

D’accord, un de nos buteurs était absent et ceux qui l’ont remplacé à un moment ou a un autre du match ont raté l’immanquable, shootant largement à côté d’un but vide ou s’emmêlant les pinceaux par fébrilité alors qu’aucun n’adversaire ne pouvait empêcher le contrôle de la balle.

Mais manquer à ce point de lucidité pour ne pas réorganiser l’équipe lorsque nous menions (enfin !) par deux buts à un ! C’est bien beau de vouloir améliorer le score en cherchant le troisième but, encore faut-il s’assurer que l’arrière-garde est suffisamment en forme pour tenir les assauts du Léo. Et notre défense a manqué d’efficacité (et de chance) sur les longues balles traversant le cercle : plusieurs fois une bête déviation a abouti dans le stick de l’attaquant qui n’en demandait pas mieux pour inscrire quatre buts que, maladroit que je suis, j‘avais réussi à éviter en première mi-temps mais me suis révélé incapable d’en arrêter un seul.

Je comprends que certains de nos joueurs s’énervent lors d’une défaite aussi stupidement, et non méritoirement, subie. Moi-même je râlais de n’avoir pas su préserver notre avance alors que l’équipe dominait la rencontre de la tête et des épaules, jusqu’à ce que nous laissions filer la victoire quand l’adversaire ait repris du poil de la bête et nous donne une leçon de hockey.

Heureusement, cela n’affecte en rien notre moral, l’important reste toujours cette troisième mi-temps qui nous réchauffe le cœur et maintient notre remarquable esprit de camaraderie.

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Dans la lune ou mal luné ?

Parfois, ou plutôt souvent, je me demande pourquoi les gens (ne stigmatisons pas) persistent dans des comportements idiots au mépris des autres et d’eux-mêmes. Rien qu’aujourd’hui j’ai été confronté à trois d’entre eux, et j’en ris encore (John).

Le premier, je l’ai croisé sur un trottoir alors que j’avais les bras chargés d’un casier vide et de bacs d’un supermarché quelconque. Il pleuvait légèrement, je n’avais pas de capuche, et lui se déplaçait à l’abri des terrasses des immeubles avec… son parapluie bien déployé. Sur le coup, je me suis dit qu’il devait être troué ou qu’il devait être protégé de l’humidité, raison qui expliquerait que le gars n’ait pas un instant songé à me laisser passer le long des façades.

La seconde conduisait bien au milieu de la chaussée si bien que nous avons failli faire un frontal lorsque j’ai déboulé d’une rue à sa droite. Et c’est à peine si elle a dévié de sa trajectoire pour me croiser, à ma grande irritation… jusqu’à ce que je me rende compte qu’elle téléphonait en roulant. Non pas avec le portable à l’oreille, mais tenu à bout de bras sous le tableau de bord. Sans doute était-elle trop pressée pour s’arrêter le long du trottoir bien dégagé à cette heure de la journée. Mais assez réfléchie pour cacher l’appareil au cas où elle rencontrerait un policier en mal de contredanse.

Les derniers attendaient pour traverser la chaussée à un endroit où il n’y avait pas de passage pour piétons. Sûrement pas à moins de vingt mètres. Et ils n’avaient apparemment pas la patience d’attendre que la circulation s’interrompe ni de marcher jusqu’au passage protégé le plus proche. Rien de bien grave, me direz-vous, et je suis d’accord qu’il m’arrive aussi de passer en-dehors des clous. Mais pas avec des enfants en bas âge, tenus par la main, incapables de se déplacer rapidement alors que des voitures se rapprochent dangereusement. Le fantasme de l’usager faible a encore frappé durement à la tête ceux qui s’imaginent qu’être prioritaire implique l’abandon de ses responsabilités dans le chef de conducteurs obligés de ralentir, en toute inconscience du fait que certains ne sont pas toujours courtois ni attentifs.

Sans doute ne suis-je pas sur le même plan de réalité qu’eux…

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Brèves de tiroir

Les histoires les plus courtes sont les meilleures, paraît-il ! En voici trois sorties du fond de ma mémoire.

Le dernier homme était assis dans son fauteuil. On frappa à la porte…

Examen d’admission à la confédération universelle : Terre – 0 point

A vendre : chaussons de bébé. Jamais portés (Hemingway)

C’est que du connu mais j’ai la tête dans le sac aujourd’hui !

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Ailes en deuil

26 mars

Difficile de savoir ce qui se passe dans la tête d’un dépressif !

Ceux qui ne sont pas passés par là ne peuvent pas concevoir que les idées suicidaires d’une personne puissent le pousser à entraîner dans la mort d’autres que lui. Tout simplement parce qu’ils essayent d’appliquer leur raisonnement logique « normal » dans l’interprétation des pensées et gestes de quelqu’un qui n’avait plus la même vision des événements.

Sans prédire de la vérité, il se pourrait que, sa détresse étant tellement intense et son désir de la faire disparaître si aveuglant, il se soit imaginé sauveur des passagers et des membres d’équipage, en les soulageant de cette douleur qu’il voyait universelle et inévitable. Ou alors, il n’y avait plus que lui dans un cockpit dissocié du reste de l’appareil et de ses occupants. Qui peut le dire, sinon les psychologues, mais sans jamais pouvoir poser de diagnostic certain ?

Reste la douleur des familles des victimes et celle, plus terrible encore, des parents du co-pilote, obligés de vivre avec le fardeau d’un fils ayant commis l’irréparable. Et cela, seul le temps, lentement, pourra l’estomper, sans jamais l’effacer.

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La langue de bois ne fera pas long feu

A force d’entendre sans parler de stigmatisation, j’en arrive à ne plus bien savoir ce que ce mot signifie.

A l’origine, il s’agissait de marquer au fer rouge des individus pour qu’on puisse aisément les reconnaître ? Ca pouvait être utile dans le cas de violeurs ou de psychopathes, mais je pense que cela n’est plus vraiment l’usage aujourd’hui.

Ceux qui, de nos jours, l’utilisent pour s’indigner des actes ou propos des uns et des autres, lui attribuent plutôt le sens de « pointer d’un doigt accusateur » ! Ce qui est très vilain, bien entendu, nos parents nous ont toujours défendu de montrer quelqu’un du doigt.

D’autres, sans penser à mal, stigmatisent dans le sens de critiquer ou blâmer, mais qui sont-ils donc pour oser dire tout haut des vérités ou des mensonges qui dérangent la belle façade du politiquement correct.

A l’avenir, pensons tous à rester vagues dans nos propos, parlons de « on », de « ils », d’un certain groupe », d’une « portion indéfinie », afin de ne heurter personne (mot tout aussi impersonnel) et éviter les questions de fond qui fâchent.

Mais alors ne critiquons plus jamais ceux qui pratiquent la langue de bois !

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Circulez, vous vous faites avoir !

HO : Comment appréhendez-vous justement la plus stricte application de nouvelles règles sur le terrain ?
MS : Avant de répondre à votre question, il faudrait que je connaisse mieux le contenu exact des mesures. Mon cabinet ne m’en a pas encore préparé un résumé, vous pensez bien que je n’ai pas l’env… le temps de lire tous ces documents indigestes.

C’est bien sûr dans mes objectifs immédiats mais ce n’est pas encore le cas aujourd’hui. Je vous rappelle que je suis récemment entré en fonction, vous êtes le premier journaliste que je reçois et je n’ai que peu d’informations précises à vous donner ! Néanmoins, je vous concède que, de prime abord, les mesures semblent trop soumises à la subjectivité.

Comment, en effet, définir, dans des faits qui s’étendent sur à peine quelques secondes, si l’automobiliste passe intentionnellement à l’orange ou n’a plus la possibilité de s’arrêter avant le feu. Il y a bien les plus dangereux qui foncent alors que le feu est déjà au rouge, connaissant le délai avant le passage au vert des feux pour les autres usagers, mais pour les autres, c’est plus délicat.

De même, comment empêcher les dépassements par la droite lorsque les véhicules peuvent se déplacer à différentes vitesses sur des bandes de circulation adjacentes. Surtout lorsqu’on rencontre l’un ou l’autre de ces abru… pardon, de ces contrevenants distraits qui considèrent qu’en occupant obstinément la bande centrale, ils ne gênent personne alors qu’ils assurent plutôt leur tranquillité en commettant un infraction.

Voilà tout ce que je peux dire pour l’instant. J’attends des clarifications pour me prononcer plus avant sur le sujet.

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Mauves aigris

Il y a de quoi être dégouté à propos de la défaite, avoir dur à avaler la frustration de cet espoir abattu pour quelques secondes de fébrilité, être dépité par ce revers de dernière minute, mais il ne faudrait quand même pas recourir à la mauvaise foi pour mieux faire passer la pilule.

Quand on voit la physionomie du match, il est certain que le meilleur l’a emporté. Peut-être pas le meilleur dans la circulation du ballon, mais certainement celui dans la gestion stratégique et dans l’efficacité face au but. N’oublions quand même pas que Bruges s’est vu refusé deux buts dont au moins un pourrait être valable, ce qui aurait bien changé le cours du jeu.

Et rien ne sert de revenir sur chaque phase en pointant tel pénalty non sifflé, telle faute non sanctionnée, tel hors-jeu mal sifflé, l’autre équipe peut en mettre tout autant sur la table. On en arrive alors souvent à se demander si les supporters ont vu le même match, tant la subjectivité prend le pas sur l’honnêteté.

Au football, c’est celui qui marque plus que l’adversaire qui gagne, et je pense qu’au décompte, Bruges a été le plus fort.

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Du baume aux mollets

On peut dire qu’il était temps de voir notre équipe enfin dominer un match et ne plus compter les buts en espérant que leur nombre ne dépasse pas celui des doigts d’une main.

Et encore une fois, on a assisté à un gaspillage d’occasions pas possible en première mi-temps et notre domination resta stérile jusqu’à ce qu’arrive la tuile : sur un pénalty mal tiré, la balle est récupérée par le donneur isolé qui marque contre le cours du jeu.

Menés et malmenés par des adversaires qui prenaient confiance, il s’en est fallu de peu qu’ils doublent leur avance mais, grâce à une judicieuse montée de notre libéro, nous parvenons enfin à marquer et à égaliser.

Malheureusement le score restera figé et c’est avec soulagement pour le point gagné et déception pour les points perdus que nous regagnons les vestiaires. Gageons que le moral est reboosté et que nous essaierons de renouer avec la victoire lors des prochaines semaines.

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