Esclave de sa liberté

La première cause de la pandémie, est la vulnérabilité structurelle de nos sociétés aux pandémies.

Et notre incapacité à modifier au pied levé des habitudes acquises de génération en génération depuis des siècles, où il est question de favoriser la vitesse, la distance et la démocratisation des déplacements des personnes et des choses (en ce compris les virus) appelé aussi mondialisation…

Pourquoi travaille-t-on ? Pour satisfaire des besoins essentiels ? Non : pour permettre de satisfaire ces besoins non-essentiels de déplacements, de produire, de vendre et de distribuer largement (rapidement et loin) les moyens de les satisfaire. Et économiquement nos sociétés fondent essentiellement leur production de richesse sur la satisfaction de ces besoins non-essentiels…

Ceux qui crient à la dictature et, en même temps, associent la Liberté à la possibilité de satisfaire ces besoins non-essentiels ne se rendent pas compte à quel point ils sont les esclaves de la société consumériste.

Je les plains de tout mon cœur.

Continuité

26 février

Rien ne change, les variants plus agressifs nous mettent en standby, le temps de voir si cette troisième vague s’amorce ou explose, il est évidemment trop tôt pour compter sur un effet bénéfique de la vaccination.

Et il reste des irréductibles pour soutenir la sortie immédiate du confinement, trop bornés pour se rendre compte que ceux qui ne respectent pas les mesures mises en place sont responsables de cette prolongation.

Et je suis las de lire des réflexions aussi stupides que : on pointe du doigt les jeunes qui font la fête mais ce sont les vieux qu’on retrouve dans les hôpitaux. Mais bien sûr, les jeunes ne peuvent pas contaminer leurs aînés…

Triste !

Evidences

Coronavirus : les Belges veulent surtout un élargissement de la bulle sociale, selon une étude. Les personnes sondées font également part de leur souhait de profiter des terrasses des établissements Horeca.

Depuis le temps qu’on vous le dit, les Belges veulent retrouver le contact social, la convivialité, les amis autour d’un pot, une joie de vivre, quoi !

Masques Avrox retirés du marché, dans un souci de prudence. Le cabinet du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke a recommandé mercredi de ne plus utiliser les masques proposés gratuitement par les autorités fédérales via les pharmaciens, dans l’attente de résultats d’une enquête complémentaire sur leur toxicité potentielle.

Depuis le temps qu’on vous le dit, ces masques, confectionnés à la va-vite par une entreprise dont ce n’était pas le métier, ne respectaient pas les normes en vigueur pour le matériel médical, mais l’urgence a bien servi les intérêts de certains, mais pas celui des Belges !

Pauvres élus

Afflux de touristes à la côte belge ce mercredi. Inacceptable pour les bourgmestres qui dénoncent un taux d’occupation trop élevé des trains en direction du littoral belge, une action en justice est envisagée contre la SNCB qui ne prendrait pas ses responsabilités.

Peut-on me dire de quelle responsabilité il s’agit ?

De n’avoir pas pu prévoir que cela allait arriver et augmenter le nombre de trains ? Comment la SNCB aurait-elle pu le deviner ?

De ne pas avoir refoulé une partie des voyageurs pour ne pas surcharger les trains ? Avec quels moyens ? En appelant la police, les forces spéciales, l’armée, pour contrôler les émeutes qui risquaient de se produire ?

De ne pas avoir prévenu les bourgmestres de cet afflux de visiteurs ? Et eux, ils ne pouvaient pas l’anticiper ? Ils pouvaient aussi se douter que le beau temps attirerait du monde.

OK, en cette période de confinement, se serrer les uns contre les autres pendant plus d’une heure n’est pas coronaviralement correct, mais on l’accepte bien dans les transports en commun bruxellois sans moufter.

Encore des élus qui veulent le beurre et l’argent du beurre, les bénéfices du tourisme mais pas la gestion des ennuis, les bilans positifs en laissant les responsabilités sur le dos des autres.

Grosse katastrophe ?

AstraZeneca livrera moins de doses de vaccin que prévu : « C’est un problème gigantesque ».

Ah bon, pourquoi donc ? Ce n’est pas le seul producteur de vaccins et, au train de sénateur de la campagne de vaccination en Belgique, il n’y a pas de quoi paniquer.

A moins que ce ne soit un problème de rattrapage médiatique : on a compté sur des livraisons constantes, comme si une production de produits biologiques pouvait toujours se prédire avec précision, et on pousse maintenant de grands cris pour clamer : ce n’est pas ma faute si on a du retard de vaccination…

Je peux comprendre que ça perturbe la préparation opérationnelle des centres de vaccination, voire des hôpitaux et centres pour personnes handicapées, mais ont-ils entendus parler d’adaptabilité ? Ou alors ils utilisent des logiciels tellement obsolètes qu’ils ne permettent pas de modifier les plannings en deux-trois clics ?

Donnez, données, tout donner

Vie privée : « L’indépendance de l’Autorité de protection des données n’est plus garantie », alerte sa directrice. Alexandra Jaspar est inquiète de voir l’Etat « en train de collecter une quantité impressionnante de données qu’il stocke sans baliser les possibilités d’utilisation et de réutilisation futures de ces données ».

Madame, descendez de votre nuage ! Dès 1985, création du registre national informatisé, des employés d’administration communale faisaient des recherches non liées à leurs fonctions. Un peu plus tard, une société vendait à Mr Busquin, santé et affaires sociales, un logiciel pour croiser les données des mutuelles et classer les pathologies des belges, l’ancêtre des comorbidités actuelles. L’Etat a toujours abusé et comme toutes les nominations, sont le fruit de placement de copains politiques, n’espérez aucun changement.

Et puis quand même mon grille-pain me demande de mettre une application sur mon téléphone et toutes mes données personnelles avant qu’il daigne s’allumer et ce sans que l’état n’oblige le fabricant à arrêter ce genre de comportement, c’est qu’il y a un souci.

Et quid des logiciels informatiques, et leurs fameux cookies, qui, avec la bénédiction du ministère du commerce et le parlement, utilisent des conditions abusives que vous devez accepter sous peine de ne pas avoir d’accès à leurs fonctionnalités.

Les états ont démissionné devant les entreprises, les lobbies auraient dû être bannis du paysage économique et politique depuis longtemps, mais, intérêts des parties obligent, ils ne sont pas près d’en disparaître.

Lassitude attitude

21 février

Ce weekend, pas d’amendes pour non-respect de port du masque dans les parcs bruxellois. Il n’était pas possible de verbaliser tout le monde, selon le porte-parole de la police.

Ou alors, la police avait la trouille de provoquer une émeute. C’est plus facile de coller quelques personnes même mécontentes que de s’en prendre à une foule énervée.

N’empêche, je me demande combine, parmi tous ces « rebelles », se rendent compte qu’ils sont responsables de la durée des mesures prises pour combattre la pandémie ? Sans doute, dans leur merveilleuse inconscience, se plaindront-ils encore de la mauvaise gestion de la crise si les courbes de contamination devaient repartir de plus belle ?

Comme il est facile d’être insouciant quand on est nombreux…

Ecolo persiste

« Bruxelles veut moins de voitures garées dans les rues, une nouvelle politique tarifaire doit encourager le report vers les parkings hors voirie. » On définira pour cela des « zones « grises ».

Je dis bravo, les rues sont encombrées de véhicules aux dépends des usages faibles et des espaces verts. J’irais même plus loin : le stationnement sur la voie publique au lieu d’un parking souterrain devrait être soumis à une autorisation.

« On envisage aussi la possibilité d’avoir des tarifs différenciés au sein d’une même zone de stationnement en fonction de critères tels que les caractéristiques techniques et environnementales du véhicule et la situation socio-économique du ménage propriétaire du véhicule. »

Et là je dis non, c’est la porte ouverte aux fraudes et tricheries de toutes sortes. Que ces tarifs différenciés s’appliquent aux parkings souterrains, d’accord, mais pas sur la voie publique.

Prenons exemple sur Utrecht, bien que je doute fortement de voir un jour nos élus prendre toutes les mesures nécessaires pour ressembler à cette ville.

Utrecht met à disposition des automobilistes des parking de périphérie avantageux, modernes, sûrs et très bien desservis par des transports en commun efficaces, propres et agréables. Une journée de parking en périphérie à Utrecht, accès par bus et tram rapide vers le centre sans correspondance, transports en commun pour 5 personnes : 5 EUR la journée.

Et quand on parle pognon à Bruxelles, ça coince tout de suite, surtout qu’il faudra compenser le glissement des revenus du stationnement en surface vers des parkings privés.

L’annonce est libellée ainsi : « Les tarifs de la zone grise devront systématiquement être supérieurs à ceux du parking qu’elle entoure. » On n’a pas dit « Les tarifs des parkings devront systématiquement être inférieurs à ceux de la zone grise qui l’entoure. »

Vous allez dire que ça revient au même, mais non, tout est dans le détail…

A rouge port

19 février

La jeep robotisée la plus sophistiquée jamais envoyée sur Mars, lancée le 30 juillet depuis le cap Canaveral à bord d’un lanceur Atlas-5, a posé ses roues à la surface de la planète rouge.

La plongée risquée dans la fine atmosphère, alors que la vitesse était encore de 20 000 km/h, et, suspendue à un parachute géant, la descente dans le cratère de Jezero, se sont déroulées sans encombre.

Le rover Perseverance a envoyé des images exceptionnelles. C’est désertique, désespérément poussiéreux, mais on compte sur lui pour nous révéler qu’il y a eu de la vie sur Mars. J’attends avec impatience le verdict.

Sécurité routière pour les nuls

Circulation : un tiers des décès est dû à un obstacle en bord de route. Les arbres et poteaux arrivent en tête du classement des obstacles responsables des décès comme des blessés graves. L’adaptation des infrastructures pourrait donc diminuer le nombre d’accidents graves. 

Comme les écologistes ne seront pas d’accord pour la coupe des arbres, je propose d’entourer ceux-ci, ainsi que les poteaux d’éclairage, d’une bonne couche de mousse biodégradable, en attendant que le génie génétique nous permettre de créer des arbres mous et que le génie civil ne mette au point des drones d’éclairage.

Il y a une solution à tout, non ?