Thikem's Blog

Pour ne pas cesser d'écrire

Piétonnier bétonné

Et voilà que les socialistes flamands s’y mettent à leur tour sur le piétonnier, il faut commencer les travaux tout de suite, histoire de continuer ce projet mal ficelé en zappant encore la concertation, et de s’engager dans des modifications et des dépenses pour justifier ne plus pouvoir revenir en arrière.

ET, tant qu’on y est, autant le faire au  niveau de la Bourse, bien au milieu de la zone piétonne, et surtout de la seule artère Nord-Midi, comme cela la situation sera bien sans retour. « Il faut montrer aux Bruxellois et aux commerçants que, lorsque c’est bien aménagé, ça fonctionne », disent-ils, déjà comme un désaveu de ce qui fâchent les commerçants.

Mais sur quoi se basent-ils pour dire que ça marche ? Un piétonnier, ça se construit petit à petit, rue par rue, pas en phagocytant brutalement un grand axe. Un piétonnier, ça sert à assurer une promenade tranquille des personnes sur des lieux commerçants (la rue Neuve) et touristiques (la Grand-Place). Un piétonnier, ça s’accorde à la circulation, pour libérer des rues trop étroites pour le trafic automobile, pas pour compliquer l’accès de la ville aux non-résidents. Et les autres villes à piétonnier ont sûrement réfléchi et discuté de leurs aménagements, pas agi dans la précipitation, la mégalomanie et la non-concertation.

Tout le monde sait qu’un piétonnier est utile pour diminuer la pollution dans la ville et assurer des déplacements agréables dans les belles rues de Bruxelles, il y a déjà de nombreux exemples qui fonctionnent. Mais bon sang, arrêtez tout et recommencez votre épure avec l’avis des plus concernés, les commerçants, avant de créer un désert économique.

Bruxelles mérite mieux qu’un boulevard sans âmes.

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Compacte

Bravo à ceux qui ont mis un an pour nous pondre ce pacte d’excellence !

Excellence dans la décision qui vise à rendre encore plus dociles les moutons, Panurge a toujours de beaux jours devant lui dans cet enseignement francophone qui ne cesse de plonger vers la médiocrité et le nivellement par le bas.

Excellence dans le choix politique qui prépare les adultes de demain à n’avoir que deux mains gauches et à la perte en masse de neurones inutilisés.

Excellence pour l’idée de laisser nos enfants grandir avec l’idée qu’étudier, faire des efforts, réfléchir ne servent à rien pour avancer dans la vie, puis de les confronter à la réalité lorsqu’ils sont en pleine adolescence. Sûr que cela les réconciliera avec leur estime de soi.

Excellence, mais à qui profitera ce crime ?

Pacte d’excellence ? Plutôt le pacte pour faire des glands !

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Vase collection 2

28 avril

Qu’est-ce qu’il raconte ce feuillet ? Formes délirantes, couleurs revisitées, matières innovantes : le vase n’est plus le parent pauvre du design domestique. Rien à cirer du renouveau des vases. Déjà que ça me fait chier de douiller pour des fleurs coupées qu’on jette après deux jours, maintenant il faudrait payer un pont pour décorer le salon avec des attrape-poussières affreux. Regardez-moi celui-là, plus laid que ça tu meurs ! On dirait une citrouille avec un corset métallique et des impacts de balles violets. Comment ils appellent ce brol dans la brochure… ?

Damien tourne rageusement les pages en marmonnant des mots inintelligibles, quelques personnes se retournent interloquées, c’est quoi ce dingue qui martyrise le papier. Ah voilà : le vase dilaté ! Ah, sûr qu’il est près à éclater… Pas con, le souffleur, il a raté son coup et s’est dit qu’en appelant ce brol de l’art contemporain, il y aurait bien un abruti pour s‘extasier et lui acheter son déchet. Il vaut mieux voir ça qu’être aveugle, mais dommage que la benne à verre ne soit pas passée par là.

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Vase collection 1

Damien pousse la porte vitrée de la galerie, elle résiste, manque de souplesse du mécanisme, il doit s’y prendre à deux mains pour se ménager un entrebâillement insuffisant, j’ai l’air d’un con, un pied secourable enlève le cale-porte, la serrure est foutue et le vent s’engouffre désagréablement, pas grave, merci, sourires moqueurs des spectateurs, satisfaits de n’être pas les seules victimes.

Damien se rassemble, tire les épaules, rentre le ventre, scrute la foule des indifférents, scanne les visages, que des inconnus, où est-il, il m’avait dit seize heures, on peut jamais compter sur lui, déjà que j’en ai rien à cirer de son expo de vases, enfin, tant pis, autant faire le tour en attendant. Un plateau passe à proximité, c’est du jus d’orange ? Merci ! Il n’y a rien à grignoter, peut-être au fond, trop de monde par là, je vais plutôt faire le tour, pas mauvais ce jus frais, bien sucré, je pose mon verre sur… Où il est le mec ? Tant pis, hop, sur la table des prospectus, j’en prends un, je fais semblant de le lire en m’écartant distraitement, et l’air de rien, j’oublie le cylindre vide.

 

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Quart de siècle express

Mon dieu que le temps passe vite : je me souviens encore de cette maternité où le gynécologue a dû utiliser les forceps pour t’extraire du ventre maternel, parce que tu dormais comme un bienheureux. Un des plus beaux jours de ma vie ! Et dire que cela fait déjà vingt-cinq ans !

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, tu as suivi presque tranquillement le cours du fleuve de ta vie, et malgré les rapides et tourbillons inévitables, tu es devenu ce bel adulte dont je suis fier. Même si je ne te le dis pas, même si je ne le montre pas.

Maintenant que tu passes le dernier méandre de l’insouciance douillette du cocon familial, tu n’es plus très loin du la chute grandiose dans la vie adulte où je te souhaite de te réaliser pleinement, tu as tant de qualités qui ne demandent qu’à s’affirmer.

Bon anniversaire, mon grand, je t’aime de tout mon cœur, et que la vie te réserve tous les bonheurs du monde.

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Gerbera, gerbera pas?

Malade et coincé dans une salle de classe : la bonne combinaison pour passer une journée extraordinaire avec les batteries déchargées et l’attention sur pause- start-pause-start .

Avoir les dents qui s’imprègnent et la gorge obstruée par une constriction émétique, il n’y a vraiment que le vrai coca (même pas zéro ou light, il vaut mieux se fier à la formule originale) pour endiguer les vagues de haut-le-cœur qui déferle sur e rythme de marées gastriques.

La fin de journée se traîne, il faudra plus d’un prébiotique pour ramener la situation intestinale à la normale. J’espère que la nuit portera sommeil.

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Où est le respect, bordel?

La suspecte de l’agression d’une jeune file à Gennevilliers avoue ne pas frapper une fille pour une histoire de jupe. Elle la frappe pour quoi, alors ? Pour quelques mots de travers ? Pour une gifle ?

Et quand elle trouve la réplique justifiée à ses yeux, elle peut se permettre de tabasser à coups de pied quelqu’un qui est à terre, jusqu’à le mettre dans le coma ?

Il n’y a pas à stigmatiser quelque communauté ou religion que ce soit ici, du moins de ce que l’on sait jusqu’à présent sur les déclarations des concernés, mais plutôt à pointer du doigt la mauvaise éducation qui favorise la violence au détriment de la discussion, qui prône le respect de l’agressivité aux dépends du respect de l’autre.

Et dommage pour les musulmans qui sont sous les feux des projecteurs et paient plus que les autres le laisser-aller éducationnel d’une minorité, les imbéciles, nombreux dans la presse et ses lecteurs, sont prompts à sauter sur les moindres occasions pour déverser leur fiel.

Et non les occidentaux n’ont pas à se culpabiliser de quoi que ce soit, les racistes et intolérants de tous poils ne sont pas non plus majoritaires dans leurs rangs.

Il y a eu des erreurs commises de tous les côtés, elles peuvent se corriger avec le temps, mais il faut surtout arrêter le cépasmoi,  accuser toujours l’autre d’intolérance. On doit enfin commencer par se remettre en question pour avancer vers le vivre ensemble.

Les mécontents font rarement bon ménage, surtout lors d’une crise économique.

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Quelque part en Flandre…

Journée bien remplie aujourd’hui, pas beaucoup de temps à consacrer à l’écriture, mais je ne résiste pas à la tentation de pointer du doigt les grossières erreurs des journalistes qui ne se relisent, ou qui ont séché les cours de géographie.

Le titre de l’article en question est : FC Bruges – Zulte Waregem : le Club doit arrêter l’hémorragie. Oui bon,  c’est du foot, mais je n’ai du lire que quelques lignes pour tomber (sans dégâts collatéraux pour mes neurones) sur ce qui m’a bien fait rire.

Donc, la fin de cette bafouille est : Les Brugeois ne peuvent plus laisser filer de points, et ça commence ce samedi contre Ostende.

Ou bien le rédacteur se mêle allégrement les pinceaux entre les clubs de foot flamands, ou bien il n’a pas eu, comme moi, le petit signal d’alarme dans sa tête pour lui indiquer que quelque chose clochait dans son texte.

Je me demande d’ailleurs combien de lecteurs l’ont relevé comme moi.

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Les épandeurs attendront-ils ?

Les températures vont chuter et des précipitations hivernales seront possibles de samedi à mercredi en Ardenne ainsi que dans les cantons de l’est.

Des épandages préventifs vont avoir lieu ce week-end là où cela s’avère nécessaire, indique le Service public de Wallonie (SPW) à la suite des dernières prévisions météorologiques.

« Précipitations possibles » et « où cela s’avère nécessaire » : sera-ce encore une fois la manière douce d’annoncer qu’ils ne sortiront que lorsque les routes seront déjà enneigées et impraticables ?

Et donc, le SPW conseille aux usagers d’adapter leur vitesse aux conditions météo, de respecter les distances de sécurité et de redoubler de prudence dans les zones telles que les ponts et les bretelles d’autoroutes.

C’est effectivement plus prudent !

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Privé de prières ?

Tonnerre de Dieu, ou de Zeus, ou de je ne sais pas quoi ! On a découvert un lieu de prière secret dans l’aéroport de Zaventem et, loin de faire l’unanimité, le sujet déclenche les passions sur la liberté de pratique de sa religion.

Les uns s’indignent que de pauvres bagagistes soient forcés à se cacher pour prier (plusieurs fois par jour selon le Coran), parce que leur droit spirituel est bafoué par la laïcité de l’état belge. A part le fait que pour certains il s’agissait plus d’une pause supplémentaire aux dépends de leur activité, le problème est surtout lié à l’existence d’un foyer de radicalisation au sein même d’un lieu sensible aux attentats.

Les libertés individuelles ne peuvent pas primer sur le bien commun, sinon il n’y a pas de « vivre ensemble » possible.

Les autres sont satisfaits du rappel de la séparation des activités publiques et privées. La foi et la religion doivent rester dans la sphère privée, elles n’ont pas à envahir le monde du travail. On voit d’ailleurs mal, si on va au bout de l’absurde, les employeurs accorder un jour plusieurs pauses de quelques minutes aux musulmans sans devoir, par extension, le faire pour les autres employés : bravo la productivité ! Regardez déjà comme les pauses cigarette ou café sont dans leur collimateur.

De toute façon, ce que vous pouvez faire durant votre temps de pause sur votre lieu de travail est relatif, et dépend de ce qui est autorisé par la législation du pays, et toléré par les entreprises. Ainsi, il n’est pas sûr qu’un employé athée qui effectue des réparations dans une mosquée, par exemple, soit autorisé à y boire de l’alcool, regarder des films gays ou fumer un pétard pendant ses pauses. Cela lui sera interdit et il s’y conformera sans rien dire (bien qu’en maugréant).

Pourtant, il pourrait s’offusquer du fait qu’il s’agirait d’un non respect de sa liberté individuelle ou de son bien-être.

Bref, pas de religion au boulot, il y a assez de temps pour prier chez soi (jusqu’à 130 heures par semaine avec un horaire normal en Belgique), la foi doit s’accommoder des environnements où elle peut s’exprimer, et ainsi chacun, athée ou croyant, pourra vivre en bonne compagnie.

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