De trop

Ouille ouille ouille, dur de choisir un sujet de bafouille aujourd’hui, mon esprit s’embrouille et mes idées cafouillent.

Un jeune homme en fuite renversé accidentellement par une voiture de police : trop triste.

Les migrants de l’Open Arms enfin débarqué à Lampedusa : trop soulagé.

La crise gouvernementale en Italie provoquée par Matteo Salvini : trop inquiet.

Trump dépité par le désintérêt danois pour sa proposition de rachat du Groenland : trop amusé.

Alors je vais plutôt féliciter encore et encore mon fils pour avoir si bien réussi un examen difficile : trop fier.

Ange ou enjeu ?

C’est dramatique ce qui se passe sur le navire humanitaire Open Arms ! Des migrants désespérés qui se jettent à l’eau pour gagner à la nage Lampedusa. Pourquoi l’Italie est-elle si insensible à la détresse de ces migrants ? Et l’Espagne qui propose une solution inacceptable à 5 jours de voyage…

C’est dramatique ce qui se passe sur le navire humanitaire Open Arms ! Déjà trois jours que son capitaine a refusé l’offre de l’Espagne. Est-il si difficile de ravitailler le navire et donner l’espoir d’un accueil à ses réfugiés ? Est-il plus humain de les faire attendre on ne sait quoi au large de l’île italienne ?

Est-il vraiment question ici de sauver des hommes, femmes et enfants, ou ne sont-ils que les pantins d’un bras de fer entre ONG et états ?

Le premier responsable

Simon Gautier a été retrouvé mort neuf jours après s’être blessé en randonnée dans le sud de l’Italie. Il avait pu appeler à l’aide en expliquant s’être cassé les deux jambes en tombant d’une falaise, mais sans pouvoir dire où il se trouvait. Selon les proches de Simon Gautier, les secours ont mis du temps à se mobiliser car il n’a pas été possible de localiser son téléphone. Une enquête est en cours pour établir si le jeune homme aurait pu être sauvé.

C’est dramatique pour lui, et je suis de tout cœur avec sa famille dans cette douloureuse épreuve, mais il ne faut pas aller chercher ailleurs la raison de son décès : il s’est aventuré seul dans une zone dangereuse.

Les secours ont fait ce qu’ils ont pu. Certes, il a fallu une forte mobilisation de ses proches, l’arrivée des renforts expérimentés sur place, et des appels dans les médias pour que des témoignages permettent de restreindre la vaste zone de recherche. Mais pouvait-on vraiment faire mieux ?

Si le jeune randonneur avait laissé des informations sur son parcours, ou s’il avait installé une application de type boussole ou GPS pour connaître sa position, on aurait pu le localiser plus vite. Mais, apparemment, il n’a fait ni l’un ni l’autre, et ce sont des témoignages tardifs d’autres randonneurs (qui n’avaient peut-être pas une connaissance immédiate de son accident) qui ont permis le repérage.

Peut-être aurait-on pu mettre plus tôt les grands moyens en œuvre. Peut-être cela aurait-il permis de sauver le jeune homme. Mais il est un peu précipité d’accuser les secours qui risquent parfois leurs vies pour sauver des inconscients. Et surtout, ce n’est pas eux qui ont forcé le randonneur à prendre des risques inconsidérés.

Désolant

18 août

Encore des nouvelles qui interpellent.

Trump veut acheter le Groenland : l’homme d’affaires pourrait échanger un territoire américain contre ce territoire autonome (du Danemark) riche en ressources naturelles et en potentiel immobilier.

Le voyage écologique en bateau de Greta Thunberg va avoir une empreinte carbone élevée car le rapatriement du bateau nécessite le transport aérien d’un équipage de quatre personnes.

Ce qui interpelle, c’est surtout la façon d’orienter l’opinion en diffusant des infos biaisées.

Trump ne veut rien acheter du tout, il y voit aussi une position stratégique pour les Etats-Unis, d’où la proposition d’acquisition par son pays, pas par lui. Arrêtez ce Trump-bashing !

L’objectif de Greta est de montrer qu’il est possible de se déplacer écologiquement pour les longs trajets. Que les organisateurs soient stupides ou des incapables ne peut lui être reproché, et encore moins servir le message des imbéciles qui ne veulent rien changer à leur destruction aveugle de la planète. Être incapables de trouver un équipage sur place démontre l’incompétence des organisateurs et n’atténue en rien l’important message que Greta veut faire passer.

Pitié, pas elle

Bon sang, mais est-ce que ces hommes et femmes politiques vont arrêter leurs stupidités et penser sérieusement au pays et à ses citoyens ?

Cette fois-ci, c’est l’inévitable (malheureusement) Laurette qui y va de ces réflexions stériles, avançant qu’un gouvernement NVA-PS est impossible et que son parti refusera toujours le confédéralisme, fin annoncée de la Belgique. Belle connerie ! Son refus fait le lit du confédéralisme.

Pour aller plus loin, elle avance qu’il y a moyen de faire sans le premier parti de Flandre. Et si on la prenait au mot ? Que l’on fasse de même dans le Sud du pays, en formant un gouvernement sans PS ni NVA, elle serait sûrement ravie de voir sa stupide proposition mise si bien en pratique.

Et puis, j’aimerais que la gauche parle sans cesse d’elle comme « progressiste ». A force de tout bloquer, ça en devient risible, ça sonne creux, comme les crânes de nos politiciens francophones.

Pour John

16 août

Je rends simplement hommage à mon cousin John qui nous a quitté pour le meilleur, je le lui souhaite de tout cœur.

On passe à côté

15 août

Allez, cette fois-ci, on va le voir le dernier Tarantino, même si, à l’énoncé des précédents films du réalisateur, ma puce avoue n’en avoir aimé aucun, reprochant cette violence omniprésente.

Open upon a time in Hollywood est plutôt calme, trop calme, dans sa première partie, démontrant, s’il le faut encore, la nostalgie de Tarantino pour le cinéma des années 60. Pour ceux qui n’en étaient pas aussi de grands fans, il y a probablement beaucoup de références qui passent inaperçues.

Dans la deuxième partie, on voit venir peu à peu un dénouement tragique, avec l’horrible massacre perpétré par Charles Manson sur Sharon Tate et ses amis. Et puis, chassez le naturel il revient au galop, la violence se déchaîne à l’extrême, dans une uchronie qui doit représenter, pour Quentin, une sorte de défouloir envers ces malades qui tuent pour tuer.

Tout au long du film, je me suis demandé quelle était l’histoire que Tarantino voulait nous raconter, avec l’impression que le film tournait du vide, de l’inconsistant, que le réalisateur s’était fait plaisir sans penser à captiver les spectateurs. Dommage !

Ça commence judicieusement par con

Le confédéralisme, on s’en rapproche de plus en plus, le PS refuse de discuter avec la NVA, les autres partis ne veulent pas venir au fédéral si c’est pour jouer les bouche-trous, le MR compte les points à distance pour ne pas être responsable de la débâcle.

Aucun chemin commun ne semble possible pour deux communautés à ce point différentes dans leurs choix politiques. Il paraît utopiste de constituer un gouvernement fédéral au prix de concessions inacceptables des deux côtés du pays. Pourtant, aller vers le confédéralisme, c’est aller vers la fin du pays.

Il est temps plus que temps d’être clairs. Soit la majorité des flamands veut le confédéralisme (à condition qu’on définisse sans équivoque ce que c’est) et il est vain d’éternellement leur refuser, soit ce n’est pas le cas et on continue avec une Belgique fédérale. Et si la riche Flandre se sent tellement brimée, qu’elle assume et prenne son indépendance, en en payant le prix.

Ne nions pas qu’un des clous de cercueil de la Belgique, c’est le refus constant des élus wallons de gérer en bons pères de famille et de ne pas jeter l’argent par les fenêtres, surtout quand il vient en partie du Nord du pays, et ce pour un rendement médiocre (sauf en ce qui concerne leurs portefeuilles).

Quant à faire la sourde oreille aux sirènes du confédéralisme, cela n’a rien d’homérique, c’est tout bêtement pêcher sans appât et espérer que les gros poissons vont quand même mordre à l’hameçon.

Hélas, je vois bien peu de responsables capables de penser au pays plutôt qu’aux intérêts partisans !

Disjonctions

On vit une époque formidable ! Je sais, c’est un vieux slogan, mais il est d’application éternelle.

Les bonnes nouvelles du jour concernent le député français Eric Woerth qui se fait chambrer pour une photo « truquée » sur son ascension d’un pic du Mont-Blanc, et l’ONU qui accuse l’état belge de discrimination envers les gitans.

Je peux difficilement juger de la véracité des faits, mais je dois avouer que les arguments de certains internautes me semblent pertinents, comme les deux promeneurs plus bas ou le fait que, sur une pente pareille, il ne pourrait pas grimper avec un seul piolet, ni tenir sa main gauche à plat, ni se tenir dans cette position éloignée de la paroi. Je ne parlerais pas de trucage mais plutôt d’une orientation de la prise de vue pour rendre l’image plus spectaculaire. Oups, je me trompe peut-être, personne ne fait jamais cela, surtout les hommes politiques tant attachés à la vérité sans manipulation.

Dans le deuxième cas, je crois halluciner quand l’ONU reproche à la Belgique d’avoir saisi les roulottes de gitans dans le cadre d’une enquête criminelle, tout cela parce qu’il y a des familles qui, de ce fait, se retrouvent sans logement. Ce qui est d’ailleurs faux puisqu’une partie des roulottes a été restituée pour ne pas mettre des enfants à la rue.

Je ne me préoccupe pas trop que des internautes se déchaînent sur un sujet qu’ils connaissent peu ou pas, ça m’étonnerait qu’ils soient tous des alpinistes chevronnés, plutôt juste de fins observateurs des travestissements de la vérité. En revanche, je m’inquiète que l’ONU pointe du doigt la Belgique sans connaître toute la vérité de l’affaire, la traitant quasiment de raciste et lui enjoignant, si on va au bout de la logique de son intervention, de ne pas intervenir lorsque des activités criminelles servent à loger et nourrir des familles.

Je ne me souviens pas de l’ONU intervenant quand un entrepreneur en faillite frauduleuse se fait dépouiller de tous ses biens ou lorsqu’un prisonnier a entraîné toute sa famille dans les problèmes financiers. Mais ce sont probablement de mauvais exemples de crimes commis par des Belges, car l’ONU s’indigne avant tout qu’on s’en prenne à de pauvres et honnêtes gitans, agitant l’épouvantail de la discrimination. S’il y a évidence d’une activité criminelle, ne pas saisir leurs biens aurait été de la discrimination, non ?

A force de défendre l’indéfendable, on va parfois à l’encontre de la cause qu’on veut défendre !

Triste bande de clowns

Est-ce que les hommes politiques vont arrêter de commenter négativement les décisions des formateurs des gouvernements régionaux ? ça commence à bien faire, leurs sorties ridicules.

Sans spécialement taper sur le dos des socialistes, les autres ne valent pas mieux, la dernière intervention de Di Rupo m’agace terriblement. D’abord, il ne veut pas aller au fédéral avec la NVA, mais la réalité lui est revenue en pleine poire et il a dû mettre de l’eau dans son vin rouge.

Ensuite, s’indignant que Bart discute avec le VB, alors que ce dernier représente une part non négligeable de l’électorat flamand, il s’est imposé dans le paysage comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, pour exprimer son inquiétude de l’effet négatif d’une telle association sur la formation du gouvernement fédéral. Et quoi : c’est la Flandre qui doit se baser sur les choix des Wallons ? Pourquoi pas l’inverse ?

Pour finir, il a encore raté l’occasion de se taire en critiquant la Suédoise qui pourrait se mettre en place. Pas d’alternative, il n’y a qu’une coalition avec le Spa que la Flandre peut choisir ?

Et surtout, l’entendre prédire une quelconque difficulté à mettre en place le gouvernement fédéral sur base du gouvernement flamand, c’est soit de la naïveté en méconnaissant Bart et en favorisant sa volonté de démontrer que le confédéralisme est le futur de la Belgique, soit de l’hypocrisie en anticipant l’échec des négociations que le PS veut faire capoter en se déresponsabilisant.

Ce faisant, le PS donne plus l’impression de se préoccuper de son avenir que de celui de la Belgique. A bon entendeur, salut !