Amertume

24 novembre

Il ne savait pas comment exprimer le dégoût qu’il avait de lui-même, cette saveur amère qui persistait en bouche et lui donnait en permanence cet moue de mépris.

Sa mère l’avait très tôt brisé en le traitant comme un petit chien savant qu’on punissait quand il ne faisait pas bien ce qu’on lui demandait. Sa femme le considérait comme un nul depuis qu’il n’avait plus la capacité d’assouvir ses besoins. Et les autres, dont il essayait en vain de ne pas dépendre, pesaient sur ses épaules comme des vautours sur un mourant, espérant assister à sa déchéance totale.

Et il se trouvait toutes les raisons du monde pour se rendre responsable de leur attitude.

 

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