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Incompréhensible chaos ?

le Mai 9, 2016

Alors que le soir des attentats, on se félicitait de la bonne organisation des secours, plus le temps passe et plus les révélations démontrent que ce n’était pas le cas.

Quelques heures plus tard, on s’inquiétait sur la fermeture tardive du métro. Quelques jours plus tard, c’était sur la non-fermeture des gares. Et aujourd’hui, quelques semaines plus tard, on revient sur la gestion des secours. Mais seulement pour en tirer les leçons, selon une secrétaire d’état dont personne ne connaissait jusqu’ici le nom ou la fonction.

Ainsi, Leuven qui dirige la sécurité à l’aéroport de Zaventem, aurait tardé à demander à la Région de Bruxelles l’envoi des ambulances. Les autorités flamandes, (gouverneur, officiers…) auraient privilégié le plan flamand  et donné la préférence aux instituions hospitalières flamandes, par choix culturel et économique, interdisant aux Bruxellois d’être actifs, en les faisant patienter, alors que l’hôpital Saint-Luc est le plus proche du lieu du drame, qu’ils étaient les premiers sur place, appelés directement par téléphones portables par des passagers et des membres du personnel de Zaventem.

Donc, paradoxe étonnant, Saint-Luc n’a reçu que 11 blessés alors que d’autres hôpitaux de Bruxelles et des environs croulaient sous les urgences. De plus, félicitations à Saint-Luc, tout y avait été mis en place pour accueillir un maximum de victimes, les avenues Mounier et Hippocrate avaient été fermées à la circulation, des intensivistes et urgentistes avaient été rappelés, des interventions avaient annulées pour libérer des salles… Bref, le choix le plus logique semble avoir été snobé par les œillères géopolitiques.

Voilà la triste réalité de cette Flandre protectionniste : il fallait favoriser l’appareil flamand, au risque de perdre des vies, sans doute pour ensuite pouvoir retirer toute la gloriole dans les médias. Ils n’ont pas encore compris qu’il devient de plus en plus difficile de dissimuler les faits et, puisqu’elle a voulu se la jouer perso, le retour de bâton n’en sera que plus facile à asséner.


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