Le parlement wallon est le théâtre d’une belle pantalonnade.
Comment un système politique peut-il permettre à un parti embryonnaire, jamais soumis aux urnes, de bloquer des réformes nécessaires et voulues par une majorité ? Tout cela parce qu’une élue MR, mécontente de sa place dans les listes électorales, a changé de parti pour satisfaire son appétit de pouvoir. Et tant pis si elle met le bocson !
Avant que le MR ne change de vision (il y a quelques mois), elle partageait, du moins en partie, l’ancienne ligne de ce parti, il n’y a donc aucune bonne raison sur le fond de refuser de voter une mesure. Surtout que, la semaine passée, elle défendait encore bec et ongles les idées du MR.
D’accord qu’elle veuille rester fidèle à ses convictions si elle n’est plus d’accord avec le parti ; pas d’accord qu’elle refuse de voter pour la mesure concernant les APE. Ou alors elle vote contre, mais s’abstenir est synonyme de blocage, elle le sait, et c’est un manque d’honnêteté, voire d’éthique.
Le problème de fond, ce n’est pas le système (on voit bien dans d’autres pays qu’il n’y a pas de système idéal) mais la manière dont on se permet d’utiliser le système. Quand, pour rester au pouvoir, une coalition crée en cours de législature une majorité qui tient à une voix, tout le monde sait comment cela risque de finir.
Et puis, bon sang, pourquoi attendre si souvent une fin de législature pour boucler des dossiers importants ? ça ressemble à s’y méprendre à une précipitation post-laxisme, comme cette hystérie de travaux publics lorsqu’il faut consommer les budgets et laisser dans la mémoire des électeurs le frais souvenir d’avoir fait quelque chose. Pathétique, comme toujours !
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