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Discours et faits

le mars 27, 2024

Les experts ont authentifié la revendication de l’attentat du Crocus City Hall par l’État islamique, Daech donc, et plus spécifiquement par sa branche dite du Khorasan, c’est-à-dire d’Afghanistan.

Poutine n’a pas apporté la preuve de ses accusations de collusion entre les terroristes et l’Ukraine, il faut donc faire attention au « narratif » russe qui servirait d’abord à justifier la guerre contre l’Ukraine, pas à faire la lumière sur l’attaque de vendredi.

Pour justifier aux yeux de sa population la faille de sécurité du 22 mars, surtout après la mise en garde américaine il y a trois semaines qu’il avait rejetée d’un revers de la main, Poutine veut mettre l’attentat dans le cadre de la guerre avec l’Ukraine et l’Occident. Explication simple – peut-être trop simple.

Et puis la Russie a mis tous ses efforts militaires, industriels, humains, face à l’Ukraine, au point d’en négliger la lutte contre le terrorisme. C’est l’une des grandes faiblesses des États de ne savoir gérer qu’une crise à la fois, la Russie le montre de nouveau.

Que sait-on du déroulé de l’attaque ? Des hommes armés ont fait irruption dans une grande salle de concert de la capitale russe, et ouvert le feu. On se demande aussi comment, dans un état aussi policier que la Russie où aucun éternuement ne passe inaperçu, ces quatre types parviennent à pénétrer dans un bâtiment en principe hyper protégé, alors que la CIA avait pourtant prévenu le FSB qu’un attentat se tramait. 

Les forces de police sont arrivées après le départ des assaillants. Pas de chance, on avait affaire à des figurants pas très doués. S’échapper à quatre, avec plus armes et bagages, dans une voiture de type Clio, cela relève de l’amateurisme, une voiture puissante aurait été plus utile en cas de poursuite. Mais chance quand même, ils sont cueillis à peine trois heures plus tard, sans résistance, par quelques policiers. Le scénario est d’une tristesse.

Les quatre individus originaires du Tadjikistan, une ancienne république soviétique d’Asie centrale, ont été arrêtés et leurs aveux, étonnamment rapides, ont aussitôt été exhibés sur les réseaux sociaux. Quelle aubaine, Poutine se rattrape auprès de la population russe qui devait, à juste titre, s’inquiéter de sa sécurité.

Trop beau pour être vrai ?


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