On se calme

Voilà bien une phrase qui me fait bondir lorsqu’elle sort de la bouche d’un ou d’une débile qui vient de commettre une erreur et refuse de la reconnaître.

Je suis sorti de mes gonds – et de ma voiture – lorsqu’une andouille m’a coupé la route en changeant de bande sans clignotant, me forçant à un écart pour l’éviter. Agacé mais point encore énervé, j’ai accéléré pour la dépasser et reprendre ma place sur la bande qu’elle m’avait forcé à quitter.

Mais la goutte qui a fait illico déborder le vase de l’ire, c’est sa réaction d’irresponsable: elle a klaxonné et fait le geste non-équivoque pour me signifier que je devais être atteint d’une forme de démence. Mon sang n’a fait qu’un tour et, pas de chance pour elle, la file s’immobilisait au feu du carrefour suivant.

Je suis sorti de la voiture, ai marché d’un pas furieux vers elle, elle a remonté sa vitre, je l’ai copieusement engueulé en lui disant que la folle n’était pas celle qu’elle pensait, et tout ce qu’elle a trouvé à répliquer, c’est: on se calme. Justement ce qu’il ne faut pas dire à un gars en rage!

Heureusement pour elle, je n’ai jamais porté la main sur quelqu’un, je comptais juste lui dire son fait, et espérais que le leçon la rendrait plus prudente dans ses assertions la prochaine fois. On ne sait jamais: il y en a qui ont sorti un flingue pour moins que cela!

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